Dernière mise à jour à 09h06 le 23/03
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Banengo, un faubourg de Bafoussam, le chef-lieu de la région de l'Ouest au Cameroun, était autrefois connu pour son manque d'eau potable.
Laurence Wandji en est une habitante.
La qualité de l'eau dans cette région était tellement mauvaise et son approvisionnement si irrégulier que les enfants devaient se lever dès 04H00 pour aller chercher l'eau dans un puits lointain, parcourant parfois une longue distance.
La situation était si mauvaise que son fils, Stones Kaptue, a souffert de dysenterie. "Il a frôlé la mort", se souvient cette mère de cinq enfants.
Paul Djientcheu Leudjeu, coordinateur régional de la société publique Cameroon Water Utilities Corporation (CAMWATER), rappelle que l'eau potable était très rare non seulement à Banengo, mais aussi dans le département de Mifi. "A titre d'exemple, il y avait certains quartiers qui recevaient de l'eau une fois par semaine", dit-il.
L'entreprise de BTP chinoise CGCOC Group est arrivée en 2014 et a commencé à construire une station de traitement d'eau potable et des installations connexes qui peuvent produire 10.000 mètres cubes d'eau par jour. Elle a également lancé la construction de deux châteaux d'eau, le plus grand d'une capacité de 1.500m3. Trois ans plus tard, les travaux ont été achevés, marquant la fin de la première phase du projet.
Le plus grand château d'eau a été construit à quelques mètres de la maison de Mme Wandji.
Lorsque Xinhua lui a rendu visite, elle était occupée à préparer le dîner avec de l'eau du robinet.
"On avait fréquemment la coupure d'eau, mais depuis la construction du nouveau château, la distribution d'eau s'est nettement améliorée, nous avons moins de problèmes. On peut maintenant gérer tous nos problèmes quotidiens qui nécessitent l'utilisation de l'eau", confie cette institutrice de 41 ans, ajoutant que ses enfants sont maintenant en sécurité, car ils n'ont plus à parcourir de longues distances pour aller chercher l'eau au puits.
Sa voisine, Carine Nem, dit que l'accès à de l'eau potable en quantité et en qualité n'est désormais plus le principal défi de sa famille. "L'eau est disponible maintenant, c'est propre parce qu'avant c'était sale et jaune", se souvient cette mère de quatre enfants.
"L'eau, c'est la vie", s'exclame Gabain Dizeu, 32 ans, dont l'épouse enceinte risquait sa vie en se levant très tôt le matin pour aller chercher l'eau dans un puits éloigné.
"L'eau ne coulait pas tous les jours, mais la situation s'est améliorée avec l'arrivée de la nouvelle station", témoigne ce père de deux enfants qui vit à Kamkop, un faubourg au nord-ouest de Bafoussam, où la pénurie d'eau était autrefois endémique. "En ce qui concerne ma famille et moi, nous n'avons aucun problème avec l'eau maintenant", se réjouit-il.
D'après M. Leudjeu, la station de traitement à permis d'augmenter les capacités de production de 30%. "Elle nous permet de renforcer la capacité d'eau de la ville de Bafoussam, mais également les villes périphériques", explique-t-il en parlant d'une population cible de 500.000 personnes.
En plus de l'approvisionnement en eau, le projet a également permis un transfert de compétences. Grâce à lui, certains employés de CAMWATER se sont rendus en Chine pour y acquérir des connaissances sur la gestion et l'entretien de la station.
Leonel Fofe, aujourd'hui chef régional du service de maintenance de CAMWATER, en fait partie.
"Nous avons appris à gérer une telle station. J'ai appliqué ces connaissances non seulement à Metchie, mais aussi dans d'autres stations de la région de l'Ouest. Nous entretenons de bonnes relations (avec les travailleurs chinois). Ils sont toujours disponibles en cas de besoin", a confié à Xinhua ce jeune homme de 29 ans lors d'une visite de la station de Metchie, au nord-ouest de Bafoussam.
Selon M. Leudjeu, le projet a non seulement amélioré les conditions sanitaires de la population locale, favorisé l'emploi et la croissance économique, mais a également consolidé les relations sino-camerounaises.
"Ce projet a été pour la région de l'Ouest un élément central pour permettre aux populations de vivre ces grandes réalisations. Ça davantage confirme le fait que le Cameroun est main dans la main avec la Chine", dit-il. Le responsable juge toutefois que la production soit encore insuffisante aujourd'hui pour répondre aux besoins totaux de la région, disant espérer conclure les discussions sur la deuxième phase du projet le plus vite possible.