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La MTC gagne en popularité au Bénin grâce au travail des équipes médicales chinoises

Xinhua | 19.04.2023 08h23

Shi Baoyin, membre de la 26e équipe médicale chinoise au Bénin, dissimule avec peine sa fierté face au pouce levé de ses patients locaux après leur guérison, malgré les difficultés dans la vie quotidienne et la nostalgie éprouvée durant environ une année de service dans ce pays africain.

M. Shi, spécialiste en médecine traditionnelle chinoise (MTC) à l'Hôpital du peuple de la ville de Guyuan, dans la région autonome Hui du Ningxia (nord-ouest de la Chine), est arrivé en août 2022 pour une mission de 18 mois à l'Hôpital de Zone de Natitingou (pôle mère et enfant), situé dans l'Atakora, au Bénin.

Avec M. Shi, des équipements médicaux, comme des aiguilles et des couteaux d'acupuncture, sont arrivés au Bénin. Depuis 1978, le pays a reçu 616 membres du personnel médical en provenance du Ningxia au sein de 26 équipes médicales chinoises.

"Avant mon arrivée au Bénin, j'avais appris que les habitants transportaient souvent de lourdes charges sur leurs têtes, ce qui était susceptible de provoquer des douleurs cervico-scapulaires ainsi que des maux de dos. En raison de la circulation, les habitants se déplacent à moto, et bon nombre de patients souffrent de traumatisme. C'est pourquoi on a préparé de tels équipements", note-t-il.

Bien que les patients soient parfois réticents à recevoir des soins lorsqu'ils voient les aiguilles en argent, ils sont néanmoins heureux de voir leurs douleurs s'atténuer grâce aux soins de MTC.

Hormis les patients en convalescence et physiothérapie, M. Shi traite également des urgences. Un nouveau-né souffrait d'iléus, et ses parents ne voulaient pas de soins en raison des difficultés économiques de la famille. "J'ai proposé l'acupuncture à des responsables de l'hôpital, car elle a généralement un effet satisfaisant dans le traitement de l'iléus des nouveau-nés. A peine quatre heures après les soins, les symptômes du bébé s'étaient nettement atténués", se souvient-il.

Ismaël Hounnou, assistant de M. Shi, est devenu un apprenti en acupuncture, alors que l'on observe une tendance pour l'étude et l'application de la MTC dans cet hôpital africain après que les médecins locaux ont vu de leurs propres yeux l'effet de la MTC dans les soins médicaux.

"Ismaël a déjà pu mener des soins d'acupuncture face aux cas d'iléus des bébés de manière indépendante, et des médecins du bureau des nouveau-nés sont en attente d'une formation en la matière", indique M. Shi.

Fin mars cette année, l'Hôpital de Zone de Natitingou a vu la création du bureau de MTC à l'aide de M. Shi et de ses collègues. "Il n'y avait que sept ou huit patients par jour auparavant, mais maintenant on traite en moyenne quinze patients quotidiennement. J'ai même reçu 30 patients en une journée", explique M. Shi, rappelant également que certains patients voyageaient des heures vers l'hôpital pour se faire soigner.

Zhang Bohui, conseiller économique et commercial de l'Ambassade de Chine au Bénin, indique que la MTC est le trésor précieux de la civilisation chinoise et possède un atout dans le traitement des maladies, dont le paludisme. Il souhaite voir davantage d'échanges médicaux entre les deux pays et plus de bénéfices pour leurs peuples.

Eloge Florent Bokossa, président de l'Hôpital de Zone de Natitingou, exprime son soutien complet à la création du bureau de MTC et à la promotion de la MTC pour apporter des bénéfices aux habitants locaux.

"Le traitement de MTC est facile et efficace, satisfait également la demande médicale de la population africaine et peut être largement promu au sein des institutions médicales en Afrique", note M. Shi, exprimant le souhait de promouvoir la MTC, de servir les habitants et de former des médecins locaux.

(Rédacteurs :孙鸿宇, Yishuang Liu)
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