Dernière mise à jour à 09h36 le 17/07
La Chine se révèle un partenaire "fiable" et "crédible" de la République du Congo dans son développement agricole, a affirmé Paul Valentin Ngobo, ministre congolais de l'Agriculture, de l'Elevage et la Pêche.
La coopération agricole entre les deux pays, qui se distingue surtout par le partage d'expériences et la formation dispensée par les experts chinois, reste "très concrète et importante" pour le Congo, qui en bénéfice pour mieux alimenter son peuple et se développer, a salué le ministre.
Selon lui, les connaissances agricoles sont essentiells pour que le secteur soit en mesure de se développer d'une manière durable. "Le matériel s'abîme, mais c'est la formation des connaissances qui reste pour longtemps", a-t-il souligné, se référant en particulier au Centre de démonstration des techniques agricoles (CDTA) de Brazzaville.
Inauguré en 2012 par le président congolais Denis Sassou Nguesso, le CDTA, situé en banlieue de la capitale congolaise, a pour tâche d'améliorer et de diversifier la production agricole, à travers la recherche et la formation.
Au fil des années, le centre est devenu un nom familier pour les habitants de Brazzaville. Sous son égide, les produits cultivés, dont la pastèque sans pépins, se vendent bien dans les marchés locaux.
Le CDTA "est le canal par lequel le transfert de connaissances peut se faire et celui par lequel la Chine peut nous apporter des connaissances supplémentaires en matière d'agriculture", a indiqué M. Ngobo.
"Je vois sur TikTok beaucoup de producteurs de maïs en Chine. Comment est-ce qu'ils font, je voudrais le savoir", a-t-il dit.
Grâce à la formation du CDTA, "les gens qui ne connaissaient pas le soja dans une zone agricole au département de Lékoumou (...) produisent aujourd'hui des tonnes de soja", s'est félicité M. Ngobo, appelant à ce que la formation soit élargie en faveur de la sécurité alimentaire du pays.
Pour M. Ngobo, le CDTA représente le futur du secteur agricole congolais. En avril 2023, il avait inauguré au CDTA une usine de transformation de farine de manioc, un aliment de base consommé par environ 90% de la population congolaise.
Cette usine, d'une capacité de production de 4.000 tonnes par an, consitue pour lui "un exemple pratique de coopération" entre les deux pays.
Le lancement de cette usine rend abordable le prix de la farine de manioc et contribue à la hausse des revenus pour les producteurs, ce qui est conforme au plan congolais de résilience alimentaire pour la période 2022-2023, dont l'objectif est de promouvoir les producteurs et réduire la pauvreté en milieu rural, a fait remarquer M. Ngobo.
De telles usines, a-t-il noté, permettent de "fournir un aliment de base de façon régulière et à un prix acceptable", souhaitant que ce modèle s'étende à d'autres cultures, dont le soja et le maïs.