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RDC : l'actuelle épidémie de variole du singe est "gravement préoccupante"
Un total de 25.318 cas suspects de variole du singe, dont 1.204 décès, ont été signalés en République démocratique du Congo (RDC) depuis la déclaration de l'épidémie de variole du singe en décembre 2022, a déclaré mardi l'Organisation mondiale de la santé (OMS), avertissant que la situation actuelle était "gravement préoccupante".
Selon le dernier rapport publié mardi, l'épidémie, qui avait été déclarée par le ministère de la Santé du RDC le 16 décembre 2022, a été provoquée par une augmentation notable des cas et des décès associés à la variole du singe ainsi que par une propagation rapide à des provinces non endémiques.
Depuis le début de l'année 2024, un total de 5.133 cas suspects, dont 321 décès, ont été signalés, indique le rapport de l'OMS, avertissant que la situation actuelle de l'épidémie de variole du singe en RDC est "gravement préoccupante", en raison de l'augmentation soutenue des cas suspects par rapport aux années précédentes, avec une charge importante parmi les populations plus jeunes, en particulier les enfants de moins de 15 ans, qui constituent la majorité des cas suspects et des décès.
En avril 2024, une réunion régionale d'urgence de haut niveau sur la variole du singe en Afrique a été convoquée à Kinshasa, capitale de la RDC, rassemblant douze ministres de la Santé de la région africaine, dans le but d'élaborer des stratégies communes pour prévenir et intervenir efficacement face à la variole du singe en Afrique.
"Nous devons empêcher la RDC de devenir la source de transmission transfrontalière, et notre partenariat doit donner la priorité à la santé des personnes touchées", a déclaré le directeur général du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique), Jean Kaseya.
"Au fil des années, la variole du singe est devenue un véritable problème de santé publique pour nos communautés en RDC, une menace régionale et in fine un problème mondial. Nous devons maintenant nous mobiliser pour résoudre cette crise", a déclaré Roger Kamba, ministre congolais de la Santé publique, de l'Hygiène et de la Prévention.
La variole du singe, détectée pour la première fois chez des singes de laboratoire en 1958, est censée se transmettre d'animaux sauvages tels que les rongeurs aux humains, ou d'homme à homme.