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La coopération agricole avec la Chine aide la Côte d'Ivoire sur sa voie d'autosuffisance en riz
"Je pense que la Chine est l'un des pays qui a fait le plus d'efforts en envoyant le plus d'aide à la Côte d'Ivoire", a estimé vendredi Yacouba Dembélé, directeur général de l'Agence pour le développement de la filière riz en Côte d'Ivoire, ajoutant que cet appui peut effectivement permettre au pays d'Afrique de l'Ouest d'arriver à son autosuffisance en riz.
"Elle nous envoie régulièrement du matériel et envoie nos paysans en Chine pour les former, et il y a aussi des experts chinois qui viennent ici. Chaque année, ce sont au moins 50 personnes qui sont formées", a rappelé M. Dembélé, lors d'une récente cérémonie de remise de matériel agricole et de semences de riz de Chine à la Côte d'Ivoire, tenue dans la zone hydroagricole de Guiguidou, dans la province ivorienne de Divo (sud).
Le 31 mai, à Guiguidou, des champs de riz nouvellement plantés s'étendent au vent, des agriculteurs se rassemblent autour de plusieurs machines agricoles toutes neuves et discutent joyeusement de leur utilisation.
"Cette fois, nous avons fourni un lot de machines agricoles à la Côte d'Ivoire, notamment des sélecteurs de riz, des moissonneuses-batteuses, des fraiseuses à riz et dix tonnes de semences de riz." a présenté Guo Changyou, chef de la 11e Mission d'assistance technique agricole chinoise (MATAC) en Côte d'Ivoire.
Selon lui, ces machines valent environ 120 millions de francs CFA. "Nous utilisons ces mesures les plus pratiques pour aider au développement de l'industrie du riz en Côte d'Ivoire et espérons que l'industrie du riz en Côte d'Ivoire pourra atteindre l'autosuffisance le plus rapidement possible à travers notre contribution".
Alain Beugré, président de la Coopérative des Riziculteurs de Guiguidou, a hautement salué le don de la 11e MATAC et la coopération entre la Chine et la Côte d'Ivoire dans le domaine agricole.
"Nous devons prendre soin de ce don car nous produisons des millions de tonnes par an au cours des deux cycles. Avec ce don, nous pourrons améliorer notre rendement," a-t-il affirmé.
Le soleil, la température et la pluie sont des conditions nécessaires à la culture du riz, et la Côte d'Ivoire dispose d'avantages uniques à cet égard. Cependant, en raison du manque de variétés de qualité ainsi que de technologies et d'équipements avancés, la production locale de riz a toujours été faible.
En 1997, la zone de Guiguidou avait accueilli la première Mission d'assistance technique agricole chinoise, qui avait guidé et aidé les agriculteurs locaux à gérer le riz, à réparer et entretenir les installations de conservation de l'eau et à former des talents dans l'industrie rizicole.
Après près de 30 ans d'efforts inlassables des experts agricoles chinois, les variétés de riz de la zone de Guiguidou ont été continuellement optimisées, la qualité du riz s'est améliorée de plus en plus et les récoltes des agriculteurs sont de plus en plus riches.
Comme l'a indiqué Zhang Jing, expert agricole du 11e MATAC, quatre variétés de riz à haut rendement et de haute qualité ont été cultivées et approuvées par le gouvernement ivoirien et ont été grandement améliorées en termes de rendement, de qualité et de goût par rapport aux variétés traditionnelles locales. Parmi elles, la variété C26 peut produire environ sept tonnes par hectare et a été largement promue dans tout ce pays d'Afrique de l'Ouest.
"La certification d'une autre nouvelle variété C10 est également en voie d'achèvement. Cette variété de haute qualité sera également largement promue en Côte d'Ivoire, au bénéfice de la filière rizicole de tout le pays", a-t-il ajouté.
Aujourd'hui, la Côte d'Ivoire s'efforce d'atteindre d'ici 2025 l'autosuffisance en riz et d'augmenter sa production de riz blanchi à plus de 2,6 millions de tonnes, ce qui implique de nombreux facteurs, notamment la maitrise de l'eau, la disponibilité des semences, la construction d'usines de transformation, un système de distribution de riz sur le territoire national et la mécanisation, a précisé M. Dembélé.
Il a noté que le gouvernement mettait tout en œuvre pour passer de 55.000 hectares irrigables à 100.000 hectares sur un potentiel d'environ 300.000 hectares.
"Il est prévu l'achèvement avant la fin 2024 de sept centres de production de semences à travers le pays, en plus du centre de Yamoussoukro", a-t-il révélé.
Dans une récente déclaration, Kobénan Kouassi Adjoumani, ministre ivoirien de l'Agriculture et du Développement rural, a indiqué que le pays misait sur ses partenaires pour accroitre sa production rizicole et atteindre l'autosuffisance en riz.
En 2023, la production de riz blanchi de la Côte d'Ivoire était d'environ 1,4 million de tonnes, mais elle est loin de répondre aux besoins de consommation du pays, a-t-il ajouté.
Li Chengyao, conseiller économique et commercial de l'Ambassade de la République populaire de Chine en Côte d'Ivoire, a affirmé que la Côte d'Ivoire est un pays agricole majeur en Afrique de l'Ouest, ce qui est aussi traditionnellement le cas de la Chine en Asie. Les deux pays jouissent d'une forte complémentarité en matière de coopération agricole dotée de larges perspectives.
"La Chine est toujours prête à aider la Côte d'Ivoire à atteindre l'autosuffisance en riz, à améliorer sa capacité de transformation des produits à base de riz et à devenir un pays céréalier majeur et puissant", a-t-il dit.