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La RDC s'engage à poursuivre des efforts diplomatiques pendant et après sa trêve avec le M23
La République démocratique du Congo (RDC) s'engage à poursuivre des efforts diplomatiques pendant et après sa trêve humanitaire avec la rebellion du Mouvement du 23 mars (M23), qui a pris de nombreux territoires dans l'est du pays, a déclaré lundi soir la ministre d'État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner.
Cette trêve de 14 jours, du 5 au 19 juillet, constitue "un chemin tracé pour le retour de la paix" dans la partie Est du pays, en proie aux violences depuis des décennies, a souligné la cheffe de la diplomatie de la RDC, assurant que la protection de la population du pays reste "la première priorité" de son mandat.
"Une trêve ne veut pas dire que nous ne sommes pas vigilants", a-t-elle expliqué, promettant des efforts diplomatiques qui "vont continuer pendant et après cette trêve" et une "solution durable" pour faire revenir la paix, notamment perturbée par l'avancée des rebelles du M23 que les autorités accusent d'être appuyées militairement par le Rwanda, une accusation toujours rejetée par Kigali.
"Nous restons fermes sur notre position que toute discussion aura lieu dans le cadre du processus de paix de Luanda", initié par le président angolan Joao Lourenco, a souligné Mme Wagner, répondant à la question concernant un dialogue entre la RDC et le Rwanda.
"Nous voulons une solution politique et durable. Nous voulons que les discussions se tiennent à Luanda... Mais nous voulons les discussions honnêtes et sincères", a indiqué Mme Wagner, notant que "beaucoup de choses ont eu lieu" après la dernière réunion dans le cadre du processus de Luanda, tenue en mars 2024.
Plus de 900.000 personnes nouvellement déplacées ont été enregistrées entre janvier et avril 2024, portant le nombre total de déplacés à environ 7,3 millions dans le pays, dont plus de 5,6 millions dans les trois provinces orientales, à savoir le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l'Ituri, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
La RDC connaît "l'une des crises humanitaires les plus graves, les plus complexes et les plus négligées de cette époque", a noté lundi la représentante du secrétaire général de l'ONU en RDC, Bintou Keita devant le Conseil de sécurité de l'ONU à New York.