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Kenya : fin de la grève dans l'aviation après la conclusion d'un accord
Les employés de l'aviation kényane ont mis fin à une grève d'une journée mercredi après la conclusion d'un accord de reprise du travail avec les autorités compétentes.
Le Syndicat des employés de l'aviation du Kenya (KAWU), l'Autorité kényane des aéroports (KAA), la compagnie Kenya Airways et des responsables gouvernementaux ont signé cet accord permettant une reprise normale des opérations de vol dans tout le pays.
La grève a paralysé les opérations dans les quatre principaux aéroports du pays, provoquant des perturbations massives des transports. Le secrétaire général du KAWU, Moses Ndiema, a déclaré que les opérations à l'aéroport international Jomo-Kenyatta (JKIA), l'un des pôles aériens les plus fréquentés d'Afrique, allaient revenir à la normale.
M. Ndiema a dit avoir reçu les principaux documents pertinents demandés par le syndicat. "Nous nous engageons à les parcourir dans les 10 prochains jours ouvrables et à indiquer les points de préoccupation qui seront immédiatement signalés dans la perspective d'engager ensemble des discussions avec le gouvernement, Kenya Airways et KAA", ont affirmé les parties dans cet accord. Elles sont convenues de se réunir à nouveau après cette période d'examen pour déterminer les prochaines étapes à suivre.
M. Ndiema a appelé le gouvernement à ne pas pénaliser les travailleurs qui ont participé à cette grève, qui a affecté des aéroports comprenant le JKIA à Nairobi, l'aéroport international Moi à Mombasa, l'aéroport international de Kisumu et l'aéroport international d'Eldoret.
La grève, débutée mardi soir et qui s'est poursuivie mercredi, a été déclenchée par l'opposition à un projet de prêt en leasing sur 30 ans du JKIA au groupe Adani en échange d'un investissement de 1,85 milliard de dollars.
Les travailleurs de l'aviation, ainsi que les organisations des droits humains et les associations professionnelles, ont critiqué cet accord, lui reprochant de mettre en danger les emplois et de ne pas bénéficier aux Kényans.
Le KAWU, organisateur de cette manifestation, a déclaré que cette "intention de vente illicite du JKIA" à la compagnie indienne ne répondait pas aux exigences légales de participation publique et n'impliquait pas les syndicats qui sont des parties prenantes majeures de ce processus.