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L'armée ougandaise renforce sa sécurité à la frontière après des affrontements meurtriers en RDC
L'armée ougandaise a fait savoir jeudi qu'elle avait intensifié ses opérations de contrôle et de surveillance le long de sa frontière avec la République démocratique du Congo (RDC) à la suite des affrontements armés de la semaine dernière, qui ont fait 242 morts parmi les miliciens congolais.
Chris Magezi, porte-parole par intérim des Forces de défense du peuple ougandais (UPDF), a indiqué à Xinhua par téléphone que l'armée, la police, les agences de sécurité intérieure et les conseils locaux étaient en alerte pour empêcher les groupes armés, y compris les Forces démocratiques alliées (ADF), d'infiltrer l'Ouganda et de lancer des attaques de représailles.
La semaine dernière, l'armée ougandaise a annoncé avoir tué 242 combattants armés de la communauté Lendu sous l'égide de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO), qui serait alliée aux ADF.
"Les UPDF et toutes les agences de sécurité sœurs travaillent main dans la main. Nous sommes constamment en alerte. Nous faisons confiance à nos systèmes pour accueillir ceux qui recherchent la sécurité, les traiter avec dignité et leur apporter notre soutien, tout en identifiant les mauvais éléments", selon M. Magezi.
"Nous surveillons de près tous les mauvais éléments qui tenteraient d'entrer en Ouganda. Ils seront appréhendés et poursuivis conformément à la loi", a-t-il ajouté.
L'Ouganda a déployé des troupes il y a plusieurs semaines dans la province d'Ituri, dans le nord de la RDC, afin de freiner les attaques des combattants Lendu de la CODECO et d'autres groupes armés. La mission a également pour objectif d'empêcher une infiltration des ADF en Ouganda.
Les ADF, un groupe rebelle ougandais affilié à l'Etat islamique en Afrique centrale, sont actifs depuis longtemps dans l'est de la RDC.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a rapporté cette semaine que plus de 30.000 Congolais avaient cherché refuge en Ouganda depuis le mois de janvier.
Les agences de sécurité ont averti que certains combattants pourraient se faire passer pour des réfugiés en vue d'entrer sur le territoire ougandais.
