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Migrateur culturel : un potier congolais tisse des liens céramiques entre la Chine et l'Afrique

Xinhua 08.04.2025 08h43

Dans l'atelier international de l'Université de céramique de Jingdezhen, Mwanga Stanis, artiste originaire de la République démocratique du Congo, trace des motifs africains sur de la porcelaine avec un pinceau en poils de loup. Depuis dix ans, ce "migrateur culturel" parcourt annuellement les 10.000 km entre Kinshasa et Jingdezhen, créant un pont artistique entre les deux continents.

"Chaque année, je me rends à Jingdezhen pendant quelques semaines pour assister à des conférences, voir des expositions et apprendre des potiers de différents pays pour accroître ma compréhension et transmettre ces enseignements à mes étudiants africains", déclare-t-il.

Diplômé d'un master en design céramique (2013-2016), M. Stanis a dû surmonter la barrière linguistique et l'apprentissage des termes techniques. "Mes camarades chinois parlaient de respecter la nature de l'argile, une philosophie proche du rapport africain aux matériaux naturels", explique-t-il, révélant une résonance transcontinentale.

Devenu professeur associé à l'Académie des Beaux-Arts de Kinshasa, il transmet son savoir à plus de 100 étudiants dont les œuvres voyagent jusqu'en Europe.

Son parcours inspire désormais une nouvelle génération. L'Université de céramique de Jingdezhen a formé plus de 200 étudiants africains et collabore avec 50 établissements internationaux, formant plus de 3.000 talents mondiaux.

"J'espère que davantage d'étudiants africains pourront ressentir le charme de la culture céramique chinoise et trouver une résonance entre les cultures africaines et chinoises", ajoute-t-il.

(Web editor: Ying Xie, Yishuang Liu)

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