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L'UA lance le SEWA pour renforcer les systèmes africains d'alerte climatique précoce basés dans l'espace

Xinhua 30.06.2025 09h16

L'initiative Space for Early Warning in Africa (SEWA, Espace pour l'alerte précoce en Afrique) récemment lancée par la Commission de l'Union africaine (UA) vise à renforcer la capacité du continent à produire et à fournir des services d'alerte précoce basés dans l'espace pour les événements climatiques dangereux, selon les responsables de l'organisation panafricaine.

Le SEWA devrait permettre de réduire considérablement les pertes humaines et matérielles, en particulier les pertes agricoles, dues aux fortes pluies, aux inondations et autres événements climatiques extrêmes, a déclaré Moses Vilakati, commissaire de l'UA chargé de l'agriculture, du développement rural, de l'économie bleue et de l'environnement durable.

"Le projet SEWA s'inscrit dans le cadre des engagements pris par la Commission de l'UA pour renforcer les capacités africaines à utiliser les données de la nouvelle génération de satellites pour les systèmes d'alerte précoce liés au climat et aux conditions météorologiques", a expliqué M. Vilakati dans le cadre d'un entretien avec Xinhua.

Notant que le risque de catastrophes reste extrêmement élevé en Afrique, M. Vilakati a indiqué que de nombreux pays du continent ont été gravement touchés ces dernières années par des inondations, des sécheresses et des famines, en raison de l'absence de services d'alerte précoce précis et fiables.

Il a ajouté que le SEWA devrait renforcer la résilience des membres de l'UA face aux risques climatiques en améliorant l'accès et l'utilisation des données météorologiques d'observation de la Terre et des services météorologiques.

"L'Afrique est l'une des régions les plus vulnérables au changement climatique, mais elle dispose d'un accès limité à des services climatiques précis et fiables", a noté M. Vilakati, ajoutant que le renforcement des systèmes de prévision météorologique et d'information climatique est essentiel pour la résilience dans les secteurs de l'agriculture, de la santé, de l'énergie, de l'eau et de la réduction des risques de catastrophe.

Harsen Nyambe, directeur de l'économie bleue et de l'environnement durable à la Commission de l'UA, a confirmé que le SEWA fournirait des services en temps réel aux utilisateurs finaux, notamment des informations sur la météo, l'eau, les alertes précoces et le climat.

"Le SEWA aidera les pays africains à développer des informations adaptées à leurs besoins, avec une conception qui découle des besoins des utilisateurs", a observé M. Nyambe.

Il a ajouté que le SEWA vise à intégrer les informations météorologiques, hydrologiques et climatiques dans les cadres de développement nationaux et régionaux afin de soutenir le développement durable, en particulier dans les domaines de la réduction de la pauvreté, de l'adaptation au changement climatique et de la réduction des risques de catastrophe.

Selon les données de la Commission de l'UA, moins de 50% des Africains ont accès à des systèmes d'alerte précoce, et ceux qui existent sont souvent peu fiables. Cette lacune a entraîné des pertes importantes en vies humaines et en biens matériels.

Un document de la Commission de l'UA a également révélé que les stations météorologiques à travers le continent sont souvent trop éloignées les unes des autres pour fournir des données locales significatives en raison de la variété des terrains et des altitudes. Ce manque de couverture a entravé la prévision précise des phénomènes météorologiques violents et des événements climatiques extrêmes.

La Commission de l'UA a officiellement lancé l'initiative SEWA le 24 juin à Windhoek, la capitale namibienne, marquant ainsi une étape importante vers le renforcement de la capacité de l'Afrique à anticiper et à répondre aux catastrophes liées au climat à l'aide de technologies spatiales.

(Web editor: Ying Xie, Yishuang Liu)

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