"Il peut le faire" était la réponse de biens des observateurs, quand Wang Qishan a accepté le mois dernier une nouvelle mission délicate : diriger la Commission centrale de Contrôle de la Discipline du Parti communiste chinois (PCC) sur fond d'un appel de plus en plus fort de la part du public à venir à bout de la corruption.
A peine plus d'un mois après la prise de ses nouvelles fonctions, M. Wang a fait montre du même style qui lui a valu sa réputation d'homme doué pour la gestion des crises dans le domaine économique : résistant, déterminé et confiant face aux difficultés.
"L'éthique du Parti détermine sa survie ou sa mort", a déclaré Wang Qishan lors d'un symposium organisé fin novembre, deux semaines après son élection au poste de secrétaire de la Commission centrale de Contrôle de la Discipline du PCC.
Au cours de cette réunion pour solliciter diverses opinions sur la lutte anti-corruption, M. Wang a invité les participants à abandonner la langue de bois et à aller droit au but. Il les a également encouragés à oublier leurs discours préparés et à faire montre de leur jugement. "Je vous prie de parler librement de ce que vous avez à dire, et de ne vous inquiéter de rien d'autre", leur a-t-il déclaré.