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Reportage spécial : le "Rêve chinois" intéresse les experts du monde entier

( Xinhua )

13.03.2013 à 08h10

Le "Rêve chinois", un nouveau sujet de prédilection dans l'Empire du Milieu, attire dorénavant l'attention des universitaires et autres experts en affaires étrangères de par le monde.

Lors d'une visite de musée en novembre dernier, le nouveau dirigeant du Parti communiste chinois (PCC) Xi Jinping a donné sa propre définition du Rêve chinois : "le grand renouveau de la nation chinoise".

Il s'est engagé à poursuivre ce rêve de renouveau national partagé par tous les Chinois, une initiative qui a obtenu une réaction positive de la part des experts internationaux.

"Après plus de trois décennies de réforme à un rythme soutenu, la Chine a atteint un niveau remarquable de croissance économique, mais en termes de culture et d'idées, il reste des progrès à faire", analyse le professeur Zhang Taofu de l'université chinoise de Fudan.

"La Chine a dorénavant besoin d'autre chose, que ce soit une idée ou une cause commune, pour continuer de soutenir le développement, et le Rêve chinois comble le vide", explique-t-il.

Yao Huan, un spécialiste du PCC, trouve le concept "exaltant", puisqu'il a avivé la flamme du renouveau national chez le peuple chinois.

Kim Jin Ho, professeur de relations internationales à l'université sud-coréenne de Dankook, décrit le phénomène en ces termes : "une nation sans rêve ne pourra pas survivre dans la compétition entre toutes les nations de la Terre".

"Si la Chine veut faire la différence [...], elle se doit d'avoir un rêve et de le poursuivre sans relâche", selon lui.

James Oruko, professeur de développement à l'université d'Egerton, au Kenya, estime quant à lui que la poursuite d'un rêve commun devrait pousser chaque Chinois à rehausser la barre de ses aspirations, et que cela encourageait la nation à progresser.

Le Rêve chinois a le mérite de fixer un objectif commun pour les Chinois au sujet de l'avenir de leur pays, analyse Alejandro Simonoff, spécialiste en études internationales à l'université de La Plata, en Argentine.

Cependant, cet objectif de puissance, de prospérité et de bonheur national, à l'instar de Rome, ne peut pas se construire en un jour, modèrent les observateurs.

Li Jie, vice-président de l'Académie chinoise des sciences sociales, estime que pour aboutir au Rêve chinois, il faudra d'abord atteindre un "double-objectif centenaire".

Il faut pour cela terminer de construire une société modérément prospère, sur tous les plans, d'ici 2021, pour le 100e anniversaire de la fondation du PCC, avant de s'atteler à la construction d'une nation socialiste et moderne à la fois riche, puissante, civilisée et harmonieuse d'ici 2049 pour le centenaire de la république populaire de Chine, explique Li Jie.

"Nous continuerons de trouver des points insatisfaisants après avoir atteint le 'double-objectif centenaire'. Mais nous pourrons alors poursuivre un degré de modernisation encore plus élevé", précise-t-il.

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