La saisie d'un bateau japonais par la Chine est intervenue pour la seule raison de frais de location impayés ayant entraîné des pertes pour une société chinoise, et est sans aucun lien avec de quelconques indemnités de guerre, a déclaré lundi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Qin Gang.
M. Qin a fait ces commentaires après que le porte-parole en chef du gouvernement japonais Yoshihide Suga a indiqué que la saisie du navire avait miné la déclaration conjointe de 1972 ayant normalisé les relations entre le Japon et la Chine, déclaration dans le cadre de laquelle Beijing avait convenu de renoncer à "ses demandes d'indemnités de guerre de la part du Japon".
Le tribunal maritime de Shanghai s'est saisi samedi d'un bateau japonais, Baosteel Emotion, appartenant à la Mitsui O.S.K. Lines (MOL), pour rembourser des impayés de location et les pertes subies en conséquence par une société chinoise.
La société japonaise de transport maritime a été poursuivie en justice en 1988 pour des impayés de location concernant deux bateaux et pour les pertes économiques qui ont suivi remontant aux années 1930. Le tribunal maritime a jugé en 2007 que la MOL devait indemniser la société chinoise de 2,9 milliards de yens japonais (28,4 millions de dollars). Le tribunal populaire supérieur de la municipalité de Shanghai a rendu son verdict final en 2010, défendant le jugement de 2007.
Le tribunal a indiqué qu'il se saisirait du bateau si la MOL continuait à refuser de remplir ses obligations.
"Dans le cadre du procès commercial, l'application du verdict a été exécutée à la demande des plaignants. Cette affaire est sans aucun rapport avec une quelconque indemnité de guerre", a noté M. Qin.
Il a réitéré que la Chine continuerait à protéger les droits légitimes des entreprises étrangères opérant dans le pays.