La Russie et la Chine ne constituent pas des blocs militaro-politiques ou ne tissent pas des liens ''d'amitié contre quelqu'un'', a indiqué vendredi le président Vladimir Poutine.
"La Chine et la Russie ne créent pas des blocs ou des alliances militaires contre qui que ce soit... Nous sommes en train de construire une alliance afin de protéger nos intérêts nationaux'', a ajouté M. Poutine.
S'exprimant devant la session plénière du Forum économique international qui se tient actuellement à Saint-Pétersbourg, M. Poutine a affirmé qu'il est ''naturel'' que la Russie coopère avec ses pays voisins, la Chine en particulier.
"L'économie chinoise progresse à un rythme de sept pour cent, le taux le plus élevé du monde'', a déclaré M. Poutine ajoutant que le monde entier recherche des possibilités qui permettraient de développer des relations avec des pays asiatiques tels que la Chine.
La Chine est le premier partenaire commercial de la Russie, et Moscou espère doubler le chiffre d'affaires du secteur du commerce au cours de ces prochaines années et lui faire atteindre 200 milliards de dollars américains par an, a indiqué M. Poutine.
Notant que la monnaie chinoise, le yuan, devient de plus en plus forte, M. Poutine appelle de ses vœux la libre circulation des capitaux entre les deux pays ainsi que la mise en place graduelle d'un système de facturation réciproque dans la monnaie nationale de l'autre pays.
Parallèlement, M. Poutine a souligné que la Russie et la Chine sont liées non seulement en raison des ressources énergétiques, mais aussi des capacités financières de la Chine.
Il a ajouté que les deux pays partagent et défendent ''certaines valeurs conjointement et efficacement'' sur la scène internationale, mais que l'égalité mutuelle est respectée lorsqu'il s'agit de résoudre d'importants problèmes internationaux.
"Nous avons fait de notre mieux et, en ce qui me concerne, avec succès, pour penser globalement, pour partager les responsabilités et pour rendre les solutions et les compromis mutuellement acceptables'', a poursuivi M. Poutine.
(Rédacteurs :Yin GAO, Français)