Après Jeb Bush, c'est Donald Trump, le magnat de l'immobilier et de la télé-réalité qui a lancé sa campagne présidentielle mardi, mettant fin à plus de deux décennies de flirt persistant avec l'idée de concourir pour le Bureau ovale du Président des Etats-Unis et s'appuyant sur sa fortune colossale comme argument témoignant de sa réussite, ce qui lui permet de dire qu'il est de ce fait indépendant de tout financement et n'a aucun intérêt financier pouvant justifier sa décision de se jeter dans la bataille.
« Alors voilà, Mesdames et Messieurs, je suis officiellement candidat à la présidence des États-Unis, et nous allons à nouveau faire de notre pays une grande nation », a déclaré Trump à la foule dans un discours de 45 minutes, long et sinueux, qui a insisté sur ses thèmes préférés comme la soi-disant manipulation de la monnaie par la Chine et la création d'emplois, tout en lâchant ses coups sur le président actuel et ses concurrents du côté républicain.
« Malheureusement, le rêve américain est mort », a déclaré Donald Trump à la fin de son discours. « Mais si je suis élu président, je le ferai revivre plus grand, meilleur et plus fort que jamais ». Il a également montré mardi qu'il n'hésitera pas à utiliser le luxe insolent et l'opulence qui font son style de vie au jour le jour. Pour lui, l'étalage de sa richesse et de son succès dans les affaires sont une pièce maîtresse de sa plateforme présidentielle, disant, sans ménagement pour ses éventuels compétiteurs, « Je suis vraiment riche » et ajoutant que son attitude confiante est ce dont les Etats-Unis ont besoin après avoir vu des « perdants » diriger le pays.
Le milliardaire a dit qu'il allait financer lui-même sa campagne présidentielle, ce qui lui permettra non seulement de se débarrasser de certaines influences extérieures, mais aussi de libérer plus de temps pour faire campagne, un argument qui peut séduire quand on sait que les candidats peuvent souvent passer environ la moitié de leur temps à chercher des fonds pour maintenir à flot le financement de leur campagne. Et il semble particulièrement motivé : il avait ainsi déclaré plus tôt cette année dans l'Iowa que « La dernière chose dont nous avons besoin est un autre Bush »…