Un homme âgé de 65 ans est mort en Allemagne de complications médicales après avoir été traité pour le virus MERS-CoV, qui s'est propagé à travers le Moyen-Orient et a débordé depuis vers d'autres régions, notamment en Corée du Sud. La victime aurait contracté le virus depuis un chameau infecté lors d'une visite à un marché au bétail dans les Emirats Arabes Unis en février.
Les médecins avaient traité l'homme pour le virus respiratoire après qu'il soit malade et l'avaient plus tard autorisé à quitter un quartier d'isolement, estimant qu'il était guéri. Mais, selon le ministère de la santé de Basse-Saxe, l'homme est mort le 6 juin dans la ville occidentale d'Ostercappeln d'une maladie pulmonaire après avoir récupéré de l'infection au MERS. Selon Michael Schiffbaenker, porte-parole du groupe des hôpitaux Niels-Stensen, l'hôpital avait convenu avec la famille de ne pas divulguer les détails de l'infection mortelle, mais il a néanmoins déclaré que le virus MERS, s'il n'a pas directement tué le patient, avait néanmoins affaibli sa santé.
Plus de 200 personnes qui pourraient avoir été en contact avec lui ont ensuite été testées, mais aucune autre n'a été trouvée porteuse du virus. « Toute contagion par le virus MERS de personnes en contact avec le patient a pu être évitée », a indiqué le ministère dans un communiqué. Cette mort est la première en deux ans en Allemagne, et le troisième cas dans le pays au total. Deux patients originaires du Qatar et des Émirats arabes unis avaient été traités pour le virus en 2012 et 2013, et l'un d'entre eux en était mort.
Le virus MERS a été détecté pour la première fois en Arabie Saoudite en 2012 et s'est depuis étendu à travers la péninsule arabique et en Europe, en Asie et en Amérique du Nord. Au plan mondial, 1200 personnes sont tombées malades et au moins 450 sont mortes. La plupart des décès sont survenus chez des personnes atteintes d'autres problèmes médicaux ou dont le système immunitaire est affaibli. Le MERS coronavirus (syndrome respiratoire du Moyen-Orient), appartient à la même famille de virus que le SRAS, qui avait été à l'origine d'une urgence mondiale en 2003.