La Chine et l'Union européenne (UE) ont convenu lundi d'ouvrir un nouveau chapitre dans les relations bilatérales après la signature d'un large éventail d'accords dans les domaines du changement climatique, des investissements dans les infrastructures et des échanges entre les peuples.
La Chine et l'UE ont publié une déclaration conjointe et une déclaration sur le changement climatique à l'issue de la 17e réunion des dirigeants Chine-UE, co-présidée par le Premier ministre chinois Li Keqiang en visite à Bruxelles, le président du Conseil européen Donald Tusk, et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.
Les deux parties ont également signé plusieurs documents de coopération dans les domaines de la science et de la technologie, de la propriété intellectuelle, des politiques régionales et des douanes.
Depuis l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et l'UE il y a 40 ans, les deux parties ont durablement développé leurs relations, et ont élargi la coopération aux niveaux bilatéral, régional et international, a indiqué M. Li.
Il a proposé que les deux parties collaborent afin de faire des progrès et de s'efforcer d'ouvrir un nouveau chapitre dans les relations bilatérales.
Selon lui, elles devraient se considérer l'une l'autre avec des visions stratégiques et des perspectives globales, respecter les principes de développement pacifique, d'ouverture, de coopération gagnant-gagnant, explorer des domaines d'intérêts communs et promouvoir les relations bilatérales à un nouveau niveau.
La Chine et l'UE ont décidé d'intégrer les initiatives chinoises "Ceinture et Route" au Plan d'investissement pour l'Europe, et de créer un fonds d'investissement commun Chine-UE.
Les initiatives "Ceinture et Route" ont été proposées par le président chinois Xi Jinping en 2013 dans le but de faire revivre l'ancienne route commerciale entre l'Asie et l'Europe. Le Plan d'investissement pour l'Europe, dont le montant s'élève à 315 milliards d'euros (352 milliards de dollars), est un plan initié par M. Juncker pour doper l'économie européenne.
Les deux parties ont convenu d'établir une plate-forme d'interconnectivité et de parvenir à un accord global d'investissement au plus vite.
Les deux parties prévoient aussi d'élaborer une feuille de route sur la coopération énergétique, tout en encourageant le dialogue et l'interaction entre la Chine et l'UE sur les technologies de l'information et de la communication.
En ce qui concerne les échanges entre les peuples, la Chine et l'UE comptent achever les négociations sur l'exemption réciproque des visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques d'ici 2015 et examineront les moyens de faciliter les services de visas pour les hommes d'affaires, les touristes et les étudiants.
La Chine a accepté que l'UE ouvre des nouveaux centre de services de visa dans 15 villes chinoises supplémentaires.
Les deux parties ont en outre convenu de mettre en place un mécanisme de dialogue concernant les affaires juridiques.
Parallèlement, M. Li a présenté les propositions de la Chine sur l'exploration de marchés tiers via la coopération sur les capacités de production, qui ont reçu une réponse positive de la part de l'UE.
La Chine et l'UE ont toutes deux convenu de respecter les buts et principes de la Charte des Nations Unies et d'aider à développer l'ordre international dans une direction plus juste et plus raisonnable.
MM. Tusk et Juncker ont accepté les propositions de la Chine visant à développer davantage les relations bilatérales, indiquant que la Chine est un partenaire économique interdépendant de l'UE ainsi qu'un partenaire politique abordant des questions globales.
Ils ont fait savoir que l'UE souhaite étendre la coopération avec la Chine, créer des emplois et stimuler la croissance, améliorer la communication et la coordination au sein de l'ONU et d'autres mécanismes multilatéraux, ainsi que coopérer étroitement avec la Chine sur les dossiers du changement climatique, de la réduction de la pauvreté et de la paix et de la sécurité internationales.
Les dirigeants des deux parties ont également échangé leurs points de vue sur le dossier nucléaire iranien, le Moyen-Orient, l'Afghanistan ainsi que sur d'autres questions internationales et régionales.
Après sa visite à Bruxelles, M. Li s'est rendu à Paris plus tard dans la journée de lundi pour une visite officielle en France.
(Rédacteurs :Qian HE, Yin GAO)