Dernière mise à jour à 08h52 le 08/12
Dans la capitale du Qatar Doha, le stade Lusail flambant neuf, où sont joués plusieurs matchs de la Coupe du monde de la FIFA 2022, est devenu un nouveau symbole de la ville et figure sur le billet de dix riyals de la monnaie locale.
Le stade de 80.000 places, conçu et construit conjointement par la Chine et le Qatar, accueillera la cérémonie de clôture de la Coupe du monde. Dans les rues du pays hôte, 3.000 bus à énergies renouvelables fabriqués en Chine fournissent des services de transport écologiques aux supporters du monde entier.
Les éléments chinois dans la Coupe du monde ont également attiré l'attention sur d'autres projets phares entre la Chine et les pays arabes, mettant en relief leur coopération fructueuse et leur amitié de longue date.
Aujourd'hui, les relations entre la Chine et le monde arabe doivent devenir plus étroites tandis que le président chinois Xi Jinping participera au premier sommet sino-arabe et au sommet entre la Chine et le Conseil de coopération du Golfe (CCG) à Riyad en Arabie Saoudite et effectuera une visite d'Etat en Arabie Saoudite du 7 au 10 décembre.
DES FRUITS ABONDANTS
Ces dernières années, la coopération mutuellement bénéfique entre la Chine et l'Arabie saoudite a porté des fruits abondants, avec le volume d'échanges bilatéraux atteignant 87,31 milliards de dollars en 2021, en hausse de 30,1% par rapport à l'année précédente. Dans l'ensemble de la région, le volume d'échanges commerciaux entre la Chine et les pays arabes s'est établi à quelque 330 milliards de dollars en 2021, enregistrant une augmentation de 37% par rapport à 2020.
Prenons pour exemple la raffinerie de pétrole Yasref, une coentreprise associant Aramco (Arabie saoudite) et Sinopec (Chine) à Yanbu. Depuis son inauguration en 2016, Yasref a témoigné de la coopération technologique, commerciale et d'investissements entre l'Arabie saoudite et la Chine, et est devenue l'un des projets brillamment conduits dans toute la région.
A quelque 1.500 km de la ville portuaire saoudienne de Yanbu, le premier système de train électrique léger (TEL) de l'Egypte, co-construit par les entreprises chinoises et égyptiennes, fonctionne depuis un semestre au Caire.
Le TEL est "un noyau pour davantage de projets égypto-chinois dans l'industrie du transport et la localisation de la technologie des transports en Egypte", a estimé Hassan Mahdy, professeur de voies et transports à l'Université Ain Shams basée au Caire.
Ces projets, en tant qu'exemples de la coopération sino-arabe dans le cadre de l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR), constituent "des voies importantes" pour les pays arabes pour la réalisation de leurs objectifs de développement, a indiqué Nasser Abdel-Aal, professeur de langue chinoise et vice-doyen de la faculté des langues à l'Université Ain Shams.
"Il est important que la Chine fournisse au monde arabe son expertise en développement des infrastructures dans les domaines des ports et du transport international qui relient la région arabe au monde, ce qui aidera cette dernière à restaurer son statut en tant que pont entre l'Asie, l'Europe et l'Afrique", a dit Samer Khair Ahmed, un écrivain jordanien et expert en relations arabo-chinoises.
A ce jour, la Chine a signé des accords de coopération dans le cadre de l'ICR avec 20 pays arabes ainsi que la Ligue arabe. Les deux parties ont mené plus de 200 projets de coopération d'envergure dans les domaines tels que l'énergie, les infrastructures, entre autres, bénéficiant à près de deux milliards de personnes.
Afin d'aider les pays arabes à lutter contre la pandémie de nouveau coronavirus, la Chine y a envoyé des experts médicaux et des vaccins, et a partagé ses expériences cliniques avec ceux qui en ont eu désespérément besoin. En Egypte, en Algérie et aux Emirats arabes unis, la Chine a contribué à localiser la production des vaccins afin de satisfaire la demande locale croissante.
UNE COOPERATION ELARGIE
En Mésopotamie irakienne, la désertification et la salinisation des sols menacent depuis longtemps d'ensevelir sous la poussière ce berceau de l'une des premières civilisations de l'humanité.
"Mon rêve est de transférer ce que j'ai appris de la Chine en Irak et de transformer les déserts en oasis", a témoigné Sarmad Kamil Ali, ingénieur agronome en chef adjoint du Conseil d'Etat irakien de lutte contre la désertification, qui s'est rendu en Chine en 2013 pour apprendre le contrôle des sols sableux.
Au cours de la dernière décennie, le développement écologique de la Chine a fait des progrès impressionnants. La Chine se classe au premier rang mondial en matière de superficie des forêts plantées et de croissance de la couverture forestière, contribuant à un quart de la nouvelle superficie forestière mondiale au cours des dix dernières années.
Alors que la Chine s'est engagée à atteindre ses objectifs climatiques, elle a mené des projets de coopération avec les pays arabes pour mettre en synergie leurs stratégies de développement à cette fin.
Dans le domaine des énergies nouvelles, la Chine a étendu sa coopération avec les pays arabes dans les domaines de l'énergie solaire, de l'énergie éolienne et de l'hydroélectricité, en créant un centre de formation sino-arabe sur les énergies propres, le laboratoire sino-égyptien sur les énergies renouvelables, et en mettant en œuvre des projets de coopération tels que la centrale solaire de 800 MW d'Al Kharsaah au Qatar et les centrales solaires de 186 MW du parc solaire de Benban en Egypte.
L'Initiative pour le développement mondial (IDM) offre à la Chine et à ses partenaires une plateforme pour atteindre leurs objectifs de développement à la lumière de l'Agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable, a déclaré Nasser Abdel-Aal.
"Les initiatives chinoises se caractérisent par la neutralité, l'objectivité et le respect des conditions domestiques des pays en développement. Elles sont axées sur l'élévation du niveau de vie de la population, c'est pourquoi elles sont très bien accueillies par les pays en développement", a estimé Ahmed Kandil, expert égyptien et chef de l'unité des études internationales du Centre d'Al-Ahram des études politiques et stratégiques.
En octobre dernier, plus de 100 pays, dont 17 Etats arabes, et organisations internationales avaient exprimé leur soutien envers l'IDM, et plus de 60 pays, dont douze Etats arabes, avaient rejoint le Groupe des amis de l'IDM.