Dernière mise à jour à 15h49 le 09/11
« Les pièges de la dette fabriqués par la Chine ne sont rien d'autre qu'un piège narratif créé par certaines forces pour perturber et mettre en péril la coopération de la Chine avec d'autres pays en développement », a déclaré le 7 novembre lors d'un point de presse régulier Wang Wenbin, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Le porte-parole a souligné tout d'abord que cette rhétorique du « piège de la dette » allait à l'encontre du bon sens économique. « Comme nous le savons tous, un montant sain et adéquat de dette est propice au développement socio-économique. De nombreux pays considèrent la dette publique comme une forme importante de collecte de fonds et un levier de développement économique », a-t-il souligné, ajoutant que « quiconque ne parle que des aspects négatifs de la dette sans mentionner ses avantages ou même la présente comme un poison pour le développement est tout simplement mal informé ou fait preuve d'amateurisme ».
Il a en outre noté que cette rhétorique du « piège de la dette » va également à l'encontre des faits. « La coopération de la Chine en matière d'investissement et de financement avec d'autres pays se concentre sur les secteurs des infrastructures et de la production et a aidé avec succès les pays en développement à remédier au manque de financement, d'infrastructures et de talents et à d'autres goulets d'étranglement au développement et à renforcer leur capacité de développement autonome », a-t-il déclaré.
Selon un rapport du Global Development Policy Center de l'Université de Boston, basé aux États-Unis, la coopération en matière d'investissement et de financement entre la Chine et d'autres pays en développement pourrait aider ces pays à surmonter les goulots d'étranglement du développement, à libérer leur potentiel de croissance et à augmenter le revenu réel mondial jusqu'à 3% points.
Pour M. Wang, « décrire les ressources de développement comme un « piège de la dette », c'est inverser le blanc et le noir », soulignant également que cette rhétorique du « piège de la dette » représente à tort la volonté des pays en développement. « La coopération en matière d'investissement et de financement entre la Chine et les autres pays en développement est menée dans le respect des règles internationales, des lois du marché et du principe de soutenabilité de la dette. Largement accueillie dans le monde en développement, elle offre aux pays endettés un bon choix pour combler leurs déficits de financement et stimuler la croissance économique », a-t-il poursuivi.
Le porte-parole a aussi souligné le fait qu'aucun partenaire de coopération n'a accusé la Chine de créer des « pièges de la dette ». Au contraire même, les dirigeants des pays en développement ont noté que la Chine apparaît là où et quand l'Occident ne veut pas ou est réticent et qu'elle est un véritable bon ami. « C'est une poignée de pays occidentaux qui répandent l'idée fausse des "pièges chinois de la dette" », a-t-il noté.
M. Wang a enfin révélé que les institutions financières multilatérales et les créanciers commerciaux que ces pays dominent sont les principaux créanciers des pays en développement et constituent pour eux la principale source de tension en termes de remboursement de la dette. « Ce sont eux qui doivent apporter des contributions substantielles à l'allégement du fardeau de la dette des pays en développement », a-t-il conclu.