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L'argument de la "surcapacité" des Etats-Unis contre le secteur chinois des énergies nouvelles relève du pur protectionnisme
L'argument de la "surcapacité" des Etats-Unis contre le secteur des énergies nouvelles de la Chine est diamétralement opposé aux faits et aux lois de l'économie et relève du pur protectionnisme, a déclaré mercredi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin.
Selon des informations, la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, avait déclaré que la production chinoise dans des domaines tels que les véhicules électriques, les batteries et les panneaux solaires "dépasse de manière significative la demande mondiale".
En réponse, M. Wang a affirmé lors d'une conférence de presse quotidienne que la Chine avait clairement indiqué que son secteur des énergies nouvelles avait prospéré grâce à l'accumulation de technologies pendant des décennies et à la participation de ses entreprises à une concurrence ouverte.
Ils ont fait jouer la concurrence pour atteindre l'excellence plutôt que de compter sur des subventions industrielles. Cela est tout à fait conforme aux principes de l'économie de marché et de la concurrence loyale, a souligné M. Wang.
Le secteur chinois des énergies nouvelles offre des capacités de pointe dont la transition verte de l'économie mondiale a un besoin urgent, et il ne s'agit pas d'une "surcapacité", a-t-il ajouté.
"Selon la logique américaine, toute exportation importante d'un produit particulier est synonyme de 'surcapacité'. Dans ce cas, les exportations américaines de soja, d'avions et de gaz naturel en grandes quantités ne devraient-elles pas être considérées comme des surcapacités ? La réunion des ministres des Finances du G7 ne devrait-elle pas se concentrer avant tout sur la surcapacité des Etats-Unis dans ces domaines ?" a déclaré M. Wang.
La "surcapacité" n'est qu'un prétexte de la part des Etats-Unis pour essayer de contraindre les membres du G7 à créer des barrières et des restrictions pour les produits chinois d'énergies nouvelles, a déclaré M. Wang, notant que cela pourrait signifier la création d'une coalition pour le protectionnisme, ce qui va complètement à l'encontre de la tendance de l'époque qui appelle à l'ouverture et au bénéfice mutuel.
Cela ne nuira pas seulement aux consommateurs de ces pays, mais entravera également la transition écologique mondiale, a-t-il ajouté.
"Nous devons souligner que le double standard écologique n'est pas une option. Si vous voulez faire face au changement climatique, vous devez dire non au protectionnisme. Si l'on a recours au protectionnisme, il n'y aura pas de véritable solution au changement climatique", a estimé le porte-parole.
"Les Etats-Unis ne peuvent pas se contenter de brandir la bannière de la réponse climatique et de demander à la Chine d'assumer une plus grande responsabilité, tout en brandissant le bâton du protectionnisme et en empêchant les produits verts chinois de profiter au monde entier", a-t-il noté.
La Chine est prête à travailler avec tous les pays pour approfondir la coopération sur les chaînes industrielle et d'approvisionnement en énergies nouvelles, et promouvoir l'innovation technologique et le développement industriel, a déclaré M. Wang.
"Nous espérons que les pays adopteront une coopération ouverte, rejetteront le protectionnisme, s'efforceront de parvenir au gagnant-gagnant et éviteront une situation de "perdant-perdant", a ajouté le porte-parole.
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