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L'IA ouvre de nouvelles perspectives pour la coopération sino-africaine dans le domaine de la santé
Lors du 31e Salon international des équipements médicaux de Chine, qui s'est déroulé du 15 au 17 août à Beijing, des experts chinois ont pu donner des conseils de diagnostic à un jeune patient africain souffrant d'une maladie cardiaque, en analysant les données de son rythme cardiaque à l'aide d'un grand modèle médical d'intelligence artificielle (IA).
Ce grand modèle, baptisé "Xihe No.1", est conjointement développé par des universités, entreprises et hôpitaux chinois. Il permet aux médecins d'offrir un dépistage et un diagnostic à des patients éloignés, comme en Afrique, tout en améliorant la précision du dépistage.
Le cas partagé par Li Zhiqiang, directeur du centre cardiaque de l'Hôpital pour enfants de Beijing, a également impressionné les participants africains : un capteur plus petit qu'une carte de crédit, placé sur la poitrine d'un nouveau-né, peut transmettre directement les données des sons cardiaques vers une plateforme en nuage, permettant un dépistage à distance avec une précision bien supérieure à celle d'une évaluation manuelle.
"A l'avenir, nous espérons réaliser deux millions de dépistages et analyses de données pour les cardiopathies congénitales dans 50 pays participant à l'initiative 'Ceinture et Route'' afin de construire ensemble le plus grand réseau mondial d'alerte pour ces maladies", a indiqué M. Li.
"L'IA permet de gagner un temps considérable et de réduire le travail des médecins dans l'interprétation des électroencéphalogrammes. Nous espérons que davantage d'étapes techniques pourront être assistées par l'IA, au bénéfice de chaque patient", souligne Yang Zhixian, chef du département de pédiatrie de l'Hôpital populaire de l'Université de Pékin.
De nombreux participants africains ont exprimé leur vif intérêt pour des technologies présentées au salon, en particulier une ceinture vibrante d'orientation et un robot chien-guide susceptibles d'aider les personnes handicapées en Afrique.
"En Afrique, des unités mobiles de tomodensitométrie avec un diagnostic d'imagerie assistée par IA pourraient combler efficacement le manque de personnel médical. Cependant, il reste encore des problèmes à régler pour appliquer de manière durable les technologies chinoises en Afrique", note Chen Si, vice-président du Fonds de développement sino-africain.
Après une soixantaine d'années d'efforts continus, la Chine a envoyé plus de 23.000 professionnels de santé dans 53 pays africains, construit plus de 130 établissements médicaux, traité plus de 280 millions de patients et formé près de 50.000 professionnels de santé locaux.