D'après les dernières fouilles et recherches menées par les archéologues, les dames de cour de la Dynastie Tang disposaient, il y a 1 300 ans, d'une sorte de « cimetière public » situé à proximité de la ville de Xi'an.
S'appuyant sur les excavations archéologiques menées en 2012, Liu Daiyun, chercheur à l'Institut Provincial d'Archéologie du Shaanxi, a précisé que les dix tombes de dames de cour découvertes à l'Ouest de la ville de Chang'an sont pour l'essentiel similaires et que la structure générale de ces tombes est conforme aux caractéristiques de l'époque ; il n'est pas exagéré de dire qu'il s'agit là d'une sorte de « cimetière public » de dames de cour de la Dynastie Tang. D'après les données archéologiques, les tombes font de 3,5 à 4,5 mètres de long et de 3,5 à 4 mètres de profondeur.
Selon Liu Daiyun, le mobilier funéraire découvert dans les tombes de ces dames de cour est similaire, les pièces plus intéressantes étant des objets en laque, tous typiques de ce qu'utilisaient les femmes d'alors. Selon l'épitaphe de sept de ces tombes, les femmes qui reposent dans ces tombes appartenaient du 6e au 9e grade, ce qui témoigne que ce cimetière de dames de cour de Chang'an était conforme au système rituel régissant les dames de cour à Chang'an sous la Dynastie Tang.
Le contenu des épitaphes permet de conclure que, sous la Dynastie Tang, les objets utilisés par les dames de cour étaient strictement et précisément réglementés, allant du 9e au 6e grade. Des inscriptions funéraires, il ressort également que les dames de cour étaient réparties en deux catégories, la première étant celles qui, après avoir été choisies, restaient jusqu'à leur mort dans le palais et ne pouvaient en partir, la seconde étant celles destinées au service exclusif de l'empereur et qui, après la mort de celui-ci, se retiraient dans un temple, voire devenaient nonnes dans un couvent après avoir fait sacrifice de leur chevelure et ne pouvant pas se marier. Après leur mort, elles avaient toutefois droit à des funérailles conformes à leur rang passé.
Selon Liu Daiyun, les épitaphes sont également fortement imprégnées de philosophie bouddhiste. Tous ces témoignages physiques et écrits seront précieux pour l'étude du système politique du palais, de la vie et du système funéraire après la mort sous la Dynastie Tang,