Après huit années d'examen et de la restauration par les restaurateurs du musée néerlandais Mauritshuis, avec le soutien de chercheurs de diverses institutions extérieures, comme l'Université de technologie de Delft, la National Gallery of Art de Washington, l'Institut néerlandais pour l'Histoire de l'Art et de l'Université Cornell, une toile, dont l'identité de l'auteur a longtemps été mise en doute, a été confirmée, grâce à l'évolution des technologies, comme étant un Rembrandt authentique, peint en deux étapes par la propre main du prestigieux maître hollandais.
La peinture a été coupée en son milieu et tout droit à travers son centre au 19e siècle, probablement pour être vendue comme deux portraits de Rembrandt. À un certain moment dans les 40 années qui ont suivi, il a été réassemblé avec des morceaux d'une toile entièrement différente, et des couches de peinture pour couvrir ses cicatrices. Après moult péripéties, en 1898, le directeur de la Galerie Royale du Mauritshuis l'a fièrement affiché dans le musée comme « Saül et David », l'une des œuvres bibliques les plus importantes de Rembrandt. Puis en 1969, un expert de Rembrandt de haut niveau a rétrogradé, et pendant des années, il accroché à côté d'une étiquette, beaucoup moins flatteuse, qui disait : « Rembrandt et / ou atelier ».
L'histoire aurait pu en rester là, mais le musée a révélé ses nouvelles conclusions mardi, deux jours avant l'ouverture d'une exposition entièrement consacré à ce travail unique, qui dépeint le jeune héros David jouant de la harpe pour un roi Saül âgé, qui est ému par la musique et utilise un rideau pour essuyer ses larmes, intitulée « Rembrandt ? Le cas de Saül et David ». « C'est une occasion très spéciale », a déclaré Ernst van de Wetering, un historien de l'art hollandais, une sommité en matière de Rembrandt et l'un des huit membres du comité consultatif indépendant du musée. « Ils peuvent s'estimer chanceux. Ils ont un autre ajout à leur fantastique collection de Rembrandt ».
M. van de Wetering, s'exprimant lors d'un entretien téléphonique, a ajouté que le travail était « une peinture rare de l'histoire de la période moyenne de Rembrandt ». D'autres experts de Rembrandt qui ne faisaient pas partie du panel, mais qui ont appris les conclusions de la part d'un journaliste, ont approuvé en grande partie cette nouvelle identification. « Cela me semble être une proposition raisonnable », a déclaré Christopher White, un spécialiste de l'art hollandais à Londres, et ancien directeur du Musée Ashmolean d'Art et d'Archéologie d'Oxford, en Angleterre. « Je l'ai regardé pendant de nombreuses années, et pour moi, il ressemble vraiment à un Rembrandt. Il est conforme au style de Rembrandt et aussi à sa patte. Si je le compare avec d'autres Rembrandt, il correspond parfaitement bien ».
(Rédacteurs :Wei SHAN, Français)