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Xi Jinping : cette école de Lyon « est le témoin d'une histoire particulière d'échanges entre les deux pays »

le Quotidien du Peuple en ligne 05.05.2024 08h03

Sur la colline de Fourvière, l'ancien site de l'Institut franco-chinois de Lyon se dresse tranquillement. Sur la porte en pierre tachetée marquée par le temps se trouvent toujours les mots « Institut franco-chinois » gravés à la fois en chinois et en français.

L'entrée de l'ancien site de l'Institut franco-chinois de Lyon. (Liu Lingling / Le Quotidien du Peuple)

L'entrée de l'ancien site de l'Institut franco-chinois de Lyon. (Liu Lingling / Le Quotidien du Peuple)

Il y a plus de cent ans, des groupes de jeunes Chinois ont traversé l'océan, débutant leurs années d'exploration en France avec l'ambition de revitaliser la Chine et de servir leur pays. Les temps ont changé, et la Chine d'aujourd'hui a changé depuis longtemps.

L'histoire remonte au 50e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France. En mars 2014, le président Xi Jinping s'est rendu en France et a visité l'ancien site de l'Institut franco-chinois de Lyon.

Là, il s'est arrêté et regardé de temps en temps les photos historiques et les objets précieux.

« Ce jour-là, je pensais que le président Xi ne resterait que trois à cinq minutes, mais cela a finalement duré plus d'une heure. Il a écouté attentivement les explications sur place, a échangé de temps en temps avec le guide et a également lu quelques documents historiques ». Dans l'esprit d'Alain Labat, président de la Fédération des Associations franco-chinoises et vice-président du Nouvel Institut franco-chinois de Lyon, cette scène d'il y a 10 ans reste encore très gravée dans les mémoires.

Le 26 mars 2014, le président Xi Jinping a visité l'ancien site de l'Institut franco-chinois de Lyon. (Lan Hongguang / Xinhua)

« Au cours de l'échange avec nous, le président Xi a mentionné l'importance de cette université pour le parcours travail-études des premiers communistes chinois en Europe ». Selon Alain Labat, le président Xi connaissait très bien cette période de l'histoire et il a également passé en revue avec tout le monde l'histoire de ces jeunes Chinois progressistes qui étudièrent et travaillèrent en France ces années-là.

« L'Institut franco-chinois de Lyon a été témoin d'une histoire particulière d'échanges entre les deux pays et a également enregistré deux histoires importantes des échanges extérieurs de la Chine à l'époque moderne ». S'appuyant sur les coordonnées historiques, ces paroles du président Xi Jinping ont une signification profonde et lointaine.

Seule institution universitaire établie à l'étranger par la Chine dans les temps modernes, l'Institut franco-chinois de Lyon, créé en juillet 1921, a formé de nombreuses personnalités de la construction de la Chine nouvelle. Après le rétablissement de l'Institut dans les années 1980, il forme depuis divers talents pour la réforme et l'ouverture de la Chine.

Cette école n'est pas seulement un témoin d'une période de l'histoire, mais aussi un pont de communication.

Alain Labat se souvient encore que le président Xi a déclaré à des anciens élèves de l'Institut franco-chinois de Lyon et aux amis locaux présents que certains d'entre eux ont apporté d'importantes contributions à l'école, que d'autres sont devenus des ambassadeurs de la diffusion culturelle et que d'autres travaillent en première ligne des échanges et de la coopération entre la Chine et la France, faisant part de son espoir qu'ils continueront à s'intéresser aux relations sino-françaises et à soutenir leur développement.

Au cours de ce voyage en Europe, le président Xi Jinping s'est également rendu au siège de l'UNESCO à Paris, où il a exposé de manière complète et approfondie ses vues et propositions sur les échanges et l'apprentissage mutuel entre les civilisations. Il a également utilisé les mots « thé » et « vin » de manière métaphorique au Collège européen de Bruges, en Belgique, plaidant en faveur d'efforts conjoints entre la Chine et l'Europe et promouvant l'épanouissement des diverses civilisations de l'humanité.

« Les risques géopolitiques dans le monde s'intensifient et les conflits sont constants. Si l'on regarde la déclaration du Président sur les échanges culturels et sa réflexion sur l'apprentissage mutuel entre les civilisations, cela montre une prévoyance politique encore plus précieuse », a déclaré Alain Labat.

A la croisée des « cultures », les cœurs sont indissociables. « La Chine et la France sont respectivement d'importants représentants des civilisations orientale et occidentale. Le renforcement des échanges et de l'apprentissage mutuel entre les civilisations des deux pays contribuera à consolider le fondement de l'opinion publique sur les relations sino-françaises, à promouvoir la complémentarité de la culture chinoise et de la culture française, et à favoriser le développement diversifié de la civilisation mondiale ». Tels sont les mots que le président Xi Jinping a écrit en octobre 2014 en préface à l'exposition « Le style Han – Les reliques culturelles de la dynastie Han de Chine » alors inaugurée en France.

Il n'y a peu de temps, l'exposition « La Cité interdite et le château de Versailles – Les échanges sino-français aux XVIIe et XVIIIe siècles » a été dévoilée à la Cité Interdite de Beijing. Environ 200 magnifiques reliques culturelles y démontrent de manière vivante les grands échanges culturels et artistiques entre les deux pays au cours des siècles derniers.

De la création de centres culturels dans les deux pays à l'organisation d'années culturelles et d'années linguistiques croisées, même si la Chine et la France sont très éloignées l'une de l'autre, elles ont donné l'exemple d'un apprentissage mutuel entre les civilisations mondiales à travers des échanges culturels « bidirectionnels ».

Dans la diplomatie des chefs d'État, les poignées de main à travers les montagnes et les mers et les échanges francs et approfondis ont donné un élan au voyage commun de la Chine et de la France.

En France, à Nice, le président Emmanuel Macron a offert au président Xi Jinping la version originale française de la première édition de « Confucius et la science des princes » publiée en France en 1688. En Chine, dans le jardin des pins de Guangzhou, le président Xi Jinping et le président Macron ont suivi le son lointain et mélodieux du piano, dégustant du thé, qui existe depuis des milliers d'années, et discutant de milliers d'années de vicissitudes du monde.

« La Chine et la France sont deux vieux pays possédant une civilisation unique », et « la proximité culturelle est un avantage unique des relations sino-françaises ».

Une statue en bronze de célébrités chinoises à l'Institut franco-chinois de Lyon. (Xing Xue / Le Quotidien du Peuple)

Une statue en bronze de célébrités chinoises à l'Institut franco-chinois de Lyon. (Xing Xue / Le Quotidien du Peuple)

Devant le Musée d'histoire de l'Institut franco-chinois de Lyon, se dresse une statue offerte par le gouvernement municipal de Guangzhou, la capitale de la province du Guangdong (sud de la Chine). On y voit universitaires chinois, dont Cai Yuanpei et Chang Shuhong, qui entretinrent des liens étroits avec l'Institut franco-chinois de Lyon, regardant vers l'avenir et observant les étudiants internationaux entrants et sortants.

« Pour mieux commémorer et hériter de cette amitié, nous avons créé le Nouvel Institut franco-chinois et construit une nouvelle plateforme de communication, dans l'espoir d'inspirer les jeunes des deux pays et de laisser une page contemporaine dans l'histoire ancienne de la coopération entre la France et la Chine », a déclaré Alain Labat.

Le temps est témoin, il change et réalise. De l'histoire au futur, l'amitié entre la Chine et la France continue d'écrire de nouveaux chapitres.

Planification : Tian Junrong Ma Xiaoning Liu Xiaopeng

Coordination générale : Yang Xuebo Jiang Yun Pei Guangjiang Wang Tian Liang Changjie

Coordination : Li Xiang Ren Yan Song Jingsi Wang Xiangyu

Texte : Xing Xue Kuang Xixi

(Web editor: 孙鸿宇, Yishuang Liu)

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