Page d'accueil>>Culture

La génération Z sous le charme de la tendance vestimentaire du « nouveau style chinois »

le Quotidien du Peuple en ligne 30.05.2024 10h59

Si vous demandez à la génération Z – les jeunes nés après 1995 et dans les années 2000 – quel est l'engouement actuel pour la mode en Chine, la réponse sera probablement le « nouveau style chinois ». Après avoir gagné en popularité lors de la Fête du Printemps de cette année en février, ce mélange organique d'esthétique traditionnelle chinoise et de style moderne continue de charmer les cœurs au printemps et en été, devenant un mot à la mode sur le marché de consommation national.

Les nouveaux vêtements de style chinois sont généralement définis comme intégrant harmonieusement des éléments chinois traditionnels avec des styles contemporains. Ils résument non seulement l'esthétique traditionnelle et le patrimoine culturel, mais fusionnent également des matériaux, des techniques et des technologies issus de la science moderne.

(Photo / China Daily)

(Photo / China Daily)

Sur les réseaux sociaux chinois comme Douyin et Xiaohongshu, le « nouveau style chinois » reste un sujet vedette. Selon les données de commerce électronique de la plate-forme de vidéos courtes Kuaishou, au premier trimestre de cette année, les commandes de produits du « nouveau style chinois » ont augmenté de 700% par rapport à la même période de l'année dernière, tandis que les commandes de hanfu, la tenue traditionnelle du groupe ethnique Han, a augmenté de près de 300%.

« Nos commandes sont enregistrées six mois à l'avance, avec un taux de croissance annuel composé de plus de 100% du chiffre d'affaires », a souligné Lin Qi, héritier du savoir-faire de la confection de « mamianqun », la célèbre jupe dite « en tête de cheval », et fondateur d'une marque de vêtements. La jupe « en tête de cheval » est un type de hanfu, caractérisé par un devant haut et plat et des côtés plissés, originaire de la dynastie Song (960-1279) et prédominant sous les dynasties Ming (1368-1644) et Qing (1644-1911).

Lin Qi a commencé à créer des jupes uniques « en tête de cheval » en 2016, ne vendant initialement qu'une douzaine de pièces par an. Cependant, en quelques années seulement, le volume des ventes annuelles de ce type de jupe fabriquée par son entreprise a grimpé jusqu'à atteindre le chiffre impressionnant de 100 000 pièces. En réfléchissant à cette croissance remarquable, Lin Qi a déclaré : « Le marché a subi des changements notables ». Actuellement, une partie importante de sa clientèle est issue de la jeune génération.

Beaucoup de personnes nées après 1995 affirment que la beauté inhérente de la nouvelle mode chinoise touche leurs gènes culturels lorsqu'on les interroge sur son attrait. De plus, ce qui passionne les jeunes, ce sont les designs époustouflants qui dégagent un sens plus fort du style et en même temps une ambiance contemporaine.

Un examen plus attentif des tendances dominantes du « nouveau style chinois » révèle un mélange captivant de tendance et de raffinement. Qu'il s'agisse des boutons superbement travaillés ou du talent artistique des broderies incarnant le patrimoine culturel immatériel, cette fusion capture toujours parfaitement les préférences esthétiques des jeunes lorsqu'elle s'intègre parfaitement aux styles vestimentaires et aux silhouettes contemporaines.

Par exemple, la jupe « en tête de cheval » est devenue un article de mode plus diversifié et a ainsi gagné encore plus de polyvalence. Pour répondre à différentes occasions, elle est désormais disponible en différentes longueurs, de la longueur complète à la mi-longueur et jusqu'aux genoux. Pour répondre aux exigences des différentes saisons, le tissu a également connu des améliorations, passant des tricots de laine épaisse au coton, au lin et à la soie légers.

Du qipao – une robe traditionnelle chinoise pour les femmes – au hanfu, presque tous les articles de mode populaires d'aujourd'hui sont une réinterprétation de la tradition. « Nous avons investi beaucoup de temps et d'argent dans la collecte de centaines de modèles de brocart traditionnels Song, dans l'étude des techniques de tissage et dans l'innovation pour les rendre plus conformes à l'esthétique moderne », a expliqué Wu Jianhua, président d'une société de recherche et développement sur la soie à Suzhou, dans la province du Jiangsu (est de la Chine). La société de Wu Jianhua a également étudié et développé le brocart élastique Song, dans le but d'améliorer la résistance aux plis, l'éclat des couleurs et le confort du tissu pour le rendre plus adapté à un usage moderne.

Xue Yadi, née en 2000, fait quant à elle l'éloge des vêtements du « nouveau style chinois » qu'elle qualifie comme étant « non seulement visuellement attrayants, mais aussi légers », ajoutant « porter ces vêtements me remplit d'un sentiment de fierté ».

Selon Yang Xiaodong, vice-président de l'Association nationale chinoise de l'habillement, « la popularité des vêtements traditionnels est étroitement liée à l'intérêt croissant pour la culture traditionnelle. Les consommateurs non seulement paient pour les vêtements eux-mêmes, mais ils apprécient également l'importance esthétique et la valeur culturelle qu'ils véhiculent. Ce phénomène reflète une forte confiance culturelle au sein du public ».

(Web editor: Ying Xie, Yishuang Liu)

À lire aussi :