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Sichuan : Bailu, une petite ville du sud-ouest de la Chine qui incarne les liens durables sino-français

(Photo/Xinhua)
Comme dans une vignette française pittoresque, les visiteurs sont accueillis par des murs de briques rouges inondés de soleil, des façades aux teintes pastel, des fenêtres cintrées et des toits mansardés abrupts, une ambiance captivante qui rappelle un bourg tranquille dans la campagne française.
Pourtant, cette scène ne se déroule pas dans la France provinciale, mais à Bailu, une ville de montagne située à moins de deux heures de route de Chengdu, capitale de la province du Sichuan (sud-ouest de la Chine).
L'influence française a pris racine ici à la fin de la dynastie Qing (1644-1911), lorsque des missionnaires sont arrivés et ont construit des églises, des écoles et d'autres installations, semant ainsi les premières graines d'une convergence culturelle.
Après plus d'un siècle, l'héritage unique d'échanges culturels sino-français de la ville perdure, un héritage qui a résisté au tremblement de terre dévastateur de 2008 et qui sert désormais de pierre angulaire à sa renaissance, symbolisant les liens interculturels entre les deux pays.
En 2008, le tremblement de terre de Wenchuan a réduit une grande partie de la ville en ruines, mais des efforts de reconstruction rapides ont jeté les bases d'un renouveau centré sur son identité culturelle distincte.
« Le plan de reconstruction post-séisme a donné la priorité à l'exploitation du patrimoine culturel et des sites historiques de Bailu pour stimuler le tourisme », a expliqué Liang Xiao, chef du Parti de Bailu. « Les écoles, les hôpitaux et les rues ont été repensés dans des styles architecturaux européens pour créer une ambiance française cohérente pour les visiteurs ».
Aujourd'hui, Bailu constitue un site touristique national de niveau 4A et un centre dynamique d'échanges culturels sino-français, notamment dans le domaine musical.
Le 25 septembre, le Festival de musique classique sino-française de Bailu a ainsi lancé sa 13e édition, donnant le coup d'envoi de trois mois d'événements musicaux mettant en vedette des performances d'artistes de renom des deux pays. A travers la musique, le festival s'harmonise avec la symphonie des liens sino-français, touchant une corde sensible.
« Nous sommes réunis ici par amour commun pour la musique », a déclaré Pierre Reach, pianiste français qui a participé huit fois. « Le festival est vraiment unique. Notre objectif est de faire découvrir au public d'ici une musique française plus riche et plus diversifiée ».
Vinciane Béranger, une visiteuse française, a quant à elle été captivée par le charme français de la ville et son atmosphère musicale immersive. « Cette petite ville déborde de caractère », a-t-elle remarqué. « Elle offre une charmante porte d'entrée pour découvrir la Chine ».
En 2018, la municipalité de Pengzhou, où se situe la ville, a officialisé un partenariat de jumelage avec le département français de Seine-et-Marne et a depuis favorisé des échanges et une collaboration actifs dans les domaines de l'économie, du commerce, du tourisme et de l'éducation.
À ce jour, la Chine et la France ont établi 114 paires de provinces et villes sœurs. Des histoires comme celle de Bailu continuent de se dérouler, à mesure que les liens entre les peuples perdurent et s'approfondissent.

