
DJI-Innovations, une société de recherche et de fabrication de drones civils est devenue soudainement très populaire en 2014. Ses engins ont été classés par Economist comme le robot le plus représentatif du monde, par Time Magazine se trouvant dans les dix produits technologiques les plus connus, et par New York Times un des meilleurs produits high-tech en 2014.
Le géant chinois représente une part de 70 % du marché mondial dans le secteur des drones civiles, dont les commandes proviennent essentiellement des Etats-Unis et de l'Europe. Au cours des deux dernières années, l'effectif de l'entreprise est passé de 300 à 3 500 personnes (dont 1 000 pour le R & D).
L'expérience des utilisateurs une priorité
A partir de 2009, DJI a réussi le pari de proposer chaque année un nouveau modèle de drone, avec notamment en 2012 le Phantom 1, le premier robot intégrant une caméra aérienne.
Par la suite, l'entreprise n'a cessé d'améliorer l'expérience des utilisateurs. En 2013, la deuxième génération de Wizard s'est équipée d'une caméra de haute performance permettant de réaliser une vidéo et de transmettre des images en temps réel, avec un système GPS intégré pouvant déterminer avec exactitude la hauteur et l'emplacement de la machine.
En 2015, la troisième génération transmet des vidéos numériques de haute définition sur une distance de 2 kilomètres, alors qu'un capteur en visuel et ultrason permet au drone de se stabiliser ou de voler avec précision en l'absence de GPS.
DJI a pour principe de mettre en priorité l'expérience de ses clients. Plusieurs sociétés cotées en bourse avaient proposé d'investir dans l'entreprise, en échange d'un approvisionnement de matières premières à bas coût, cela pour bénéficier d'une meilleure cotation boursière. DJI a refusé ces propositions pour ne pas sacrifier la qualité de la production.
Au bout de l'impossible
La firme DJI a été créée en 2006, année où le fondateur Wang Tao était encore étudiant en Master à l'Université des Sciences et de la Technologie de Hong Kong.
Pendant ses études, Wang Tao a participé à deux concours de robotique en remportant respectivement la médaille d'or de Hong Kong et le troisième prix de la région Asie pacifique.
En 2005, le jeune homme a persuadé son professeur de pouvoir se concentrer sur la technologie de la suspension autonome de l'hélicoptère. Le résultat n'était cependant pas encourageant : son mini-avion s'est écrasé au sol. Insatisfait, il s'est enfermé dans son studio pendant plusieurs mois pour produire un autre modèle qui a immédiatement attiré les premiers clients.
Quand DJI a gagné une certaine réputation, Wang Tao a eu l'idée de modifier son orientation en déclinant la technologie de suspension autonome, un seul produit pouvant être vendu 200 000 yuans. Cependant son objectif était d'atteindre un marché de masse, et qu'une technologie trop onéreuse limiterait l'accès au grand public.
Un environnement encourageant l'innovation
A ses débuts, en 2006, le personnel de l'entreprise occupait un simple petit bureau de 80 mètres carrés dans un immeuble résidentiel. Ce qui n'a pas motivé les candidats à se précipiter pour une embauche.
Ces modestes conditions de travail au début ont marqué le souvenir de Wang Tao, qui était déterminant à établir un meilleur environnement pour attirer les employés les plus talentueux.
La compagnie DJI est reconnue aujourd'hui pour ses salaires élevés et ses nombreux avantages. S'imprégnant d'un environnement flexible qui encourage les essais et l'innovation, les jeunes employés n'ayant pas de craintes d'échecs. La créativité fait aussi partie de la gestion, le vice-président Shao Jianhuo est lui-même diplômé des beaux-arts.
Pour DJI, la perspective future des drones n'est pas le prix élevé, mais d'affiner la technologie. En novembre 2014, l'équipe a élaboré un kit de développement logiciel SDK en le proposant en Open Source pour tous les développeurs. Avec la collaboration d'une société suisse spécialisée dans l'arpentage et la cartographie qui a apporté sa contribution en réalisant une carte en 3D.
Excepté les coopérations professionnelles, la société chinoise a également organisé un concours de développement de SDK à destination des plus jeunes dont la créativité sera sans doute une grande richesse.
(Rédacteurs :何蒨, Français)
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