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La Normandie exporte ses chevaux vers la Chine

Source: le Quotidien du Peuple en ligne  15.07.2015 09h20

La Chinoise Yufan Su a reçu son diplôme de dressage galop 7, félicitée notamment par Paul Essartial, président du Conseil des chevaux de Normandie et André Denot vice-président du pôle hippique de Saint-Lô (à sa gauche). Ouest-France

Le Normandy Horse Business Center, installé au pôle hippique de Saint-Lô, dans le pays d'Auge, veut bien établir un pont entre leurs éleveurs et les acheteurs chinois, avec des premiers résultats très prometteurs.

Yufan Su, Chinoise, a reçu vendredi dernier son diplôme de dressage galop 7 au pôle hippique de Saint-Lô, une écurie où elle reviendra quatre mois en octobre. Son père, Monsieur Su, vient d'acheter plusieurs poneys en Normandie pour la création d'un poney-club à Pékin. Comme lui, cet automne, d'autres Chinois débarqueront à Saint-Lô pour acquérir poneys et chevaux de selle.

Cette mise en relation entre les éleveurs normands et les acheteurs chinois s'appelle « Normandy Horse Business Center », un outil mis en place fin 2013 par le Conseil des chevaux de Normandie, avec son objectif de s'organiser pour vendre à l'étranger et monopoliser une certaine place privilégiée envers des concurrents.

« La Normandie élève les meilleurs chevaux du monde que ce soit en trot, galop, chevaux de sports. Mais, on s'y prend mal pour le commerce. Soyons professionnels », a souligné Paul Essartial, président du Conseil des chevaux de Normandie.

Ces six derniers mois, le pôle hippique de Saint-Lô a vendu 18 chevaux et 31 poneys en Chine, aux États-Unis, en Italie, et aussi, en Martinique. « L'évolution est rapide. Le chiffre d'affaires de 800 000 € est déjà le double de celui de 2014. Il nous faut mettre tous les éleveurs dans la boucle », a indiqué Anne Jumaucourt, responsable du NHBC.

« Les Normands, d'excellents éleveurs, de piètres marchands », a affirmé un éleveur. Formateur réputé du haras du Pin, le cavalier Francis Mas se rend en Chine cette deuxième quinzaine de juillet afin de suivre les six premiers chevaux vendus en décembre 2014. À Pékin, Zheng Shi prospecte le marché chinois pour la filière normande. Afin d'améliorer les délais d'exportation, trois sites sont en cours d'agrément en Normandie pour devenir site de quarantaine, contre un seul aujourd'hui en Charente-Maritime.

« Toutes ces actions sont essentielles. Le cheval est aux Normands ce que le vin est aux Bordelais à la condition qu'ils s'organisent », a confirmé Eric Giraud, président du syndicat des marchands de chevaux, éleveur près de Poitiers. « Il ne s'agit plus seulement de vendre à l'ancienne. Il faut aussi proposer des services, une vente globale, reprend Paul Essartial. Demain, nous pourrons avoir des dizaines de jeunes comme Yufan avec l'Académie du cheval que nous lançons au haras national du Pin. »

(Source : entreprises.ouest-france.fr) 

(Rédacteurs :Qian HE, Wei SHAN)

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