Dernière mise à jour à 16h54 le 21/04
Les routes rurales sinueuses entre les montagnes et les rivières de la région autonome du Tibet (sud-ouest de la Chine) sont devenues la force motrice qui conduit les habitants des zones rurales de la région vers la richesse et la prospérité.
Tôt un matin, Ogyen Dorje, un villageois du comté de Metog, s'est rendu à la gare routière pour attendre la navette de passagers en direction de la ville de Nyingchi, à 180 kilomètres de Metog. « Dans le passé, se rendre à Nyingchi était difficile. Cela prenait plusieurs jours, avec plusieurs transferts en cours de route, mais cela a été raccourci à quelques heures », a-t-il déclaré.
(Photo / Xinhua)
Entravé par de hautes montagnes, des vallées profondes et une géographie compliquée, le comté de Metog est resté isolé du monde extérieur jusqu'en 2013, lorsqu'un réseau de routes l'a rendu accessible pour la première fois. Avant cela, les habitants de Metog devaient marcher six à sept jours pour prendre un bus dans le comté de Bomi, puis se diriger vers la ville de Nyingchi. « Auparavant, il fallait plus de 300 yuans (47 dollars) pour se rendre à Nyingchi, mais maintenant cela ne coûte que 180 yuans », a noté Drolma, un autre habitant de Metog.
Selon le département régional de la circulation et des transports, la région a investi massivement dans des projets routiers dans les zones rurales, dépensant 94 milliards de yuans pour la construction de routes rurales au cours de la période du 13e plan quinquennal (2016-2020). Cet investissement a financé plus de 3 000 projets de construction de routes et plus de 38 000 km de routes rurales ont été rénovées ou construites au cours de la période. Grâce à ces lourds investissements, le réseau routier dans les zones rurales a dépassé 90 000 km fin 2021. Par ailleurs, entre 2016 et 2020, les 280 cantons et 2 974 villages de la région autonome ont été reliés par des routes goudronnées. Aujourd'hui, 94% des communes du Tibet et 77% de ses villages sont reliés par ces routes.
Parallèlement à la modernisation du réseau routier, la région autonome n'a épargné aucun effort pour faciliter les services de bus de passagers dans les zones rurales. Le Tibet compte désormais 317 lignes de passagers rurales, avec 369 navettes opérant dans les régions rurales. La totalité des 74 comtés sont aujourd'hui reliés par des services de navette.
Selon Dawa Ngodrub, secrétaire du Parti du département de la circulation et des transports de la région autonome, l'amélioration continue des routes dans la région a grandement alimenté le processus de construction des villages ruraux, et elle a également favorisé le développement du tourisme régional et l'extension de l'industrie de la logistique.
« Le développement des transports a également offert aux agriculteurs et aux éleveurs des opportunités de participer au processus de construction et d'entretien des routes et de développement de l'industrie de la logistique », a-t-il aussi noté.
