Le président des États- Unis Barack Obama a appelé mardi le Congrès à ajourner des coupes budgétaires massives sur le court terme, soulignant que les politiques budgétaires du gouvernement auront un impact sur la croissance économique.
Des coupes budgétaires gouvernementales draconiennes entraîneront un manque à gagner en création d'emploi et ralentiront le rythme de croissance économique, a déclaré mardi M. Obama lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche.
"Nous ne pouvons pas couper notre voie d'accès à la prospérité", a-t-il déclaré aux journalistes.
M. Obama a demandé au Congrès de reporter les coupes dans le budget fédéral prévues pour le 1er mars, soulignant l'importance d'une politique budgétaire gouvernementale équilibrée pour renforcer la croissance économique.
Environ 85 milliards de dollars de coupes budgétaires doivent entrer en vigueur avec le début du nouvel exercice budgétaire le 1er mars, affectant de nombreux départements gouvernementaux, conformément à l'accord formé en janvier entre les partis Démocrate et Républicain pour éviter le "mur budgétaire".
"Cela n'est pas obligé de se produire", a déclaré M. Obama, en référence aux coupes budgétaires généralisées qui doivent entrer en vigueur le mois prochain.
Le Congrès des États-Unis travaille actuellement sur le budget du gouvernement fédéral pour l'exercice budgétaire 2014, qui doit débuter le 1er octobre de cette année, et ce travail pourrait ne pas être achevé d'ici au 1er mars. M. Obama a appelé les députés à adopter un projet de loi modéré pour atténuer l'impact des réductions de dépenses pendant plusieurs mois, et laisser davantage de temps pour produire un paquet de mesures plus large afin de faire face au problème croissant du déficit budgétaire.
Les propositions qu'il a présentées au président de la Chambre des Représentants John Boehner, lors des discussions surveillées de près sur le "mur budgétaire", sont toujours sur la table, a commenté M. Obama.
M. Obama a déclaré que le pays progressait pour parvenir aux 4 000 milliards de dollars de réduction du déficit budgétaire sur la prochaine décennie, mais qu'une partie de cette réduction des déficits devait provenir de réformes fiscales.