« On ne cherche pas à être impopulaire. Ce n'était donc pas un objectif que je m'étais fixé » avait plaisanté François Hollande, lors sa deuxième grande conférence de presse de son quinquennat en mai dernier. Les journalistes lui avaient alors posé une question sur son impopularité record, quelques mois plus tard ils pourraient la lui poser à nouveau, sa cote ayant encore chuté.
Alors que depuis trois mois sa cote remontait un peu, elle vient de faire une nouvelle chute de 5 points et tombe à 23% de satisfaits dans un sondage réalisé par téléphone du 13 au 21 septembre par l'organisme de sondages Ifop auprès d'un échantillon de 1 091 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Selon Frédéric Dabi, Directeur général adjoint de l'Ifop, ce dévissage, qui ne le place plus qu'à un point du plus mauvais score enregistré par un président français sous la Ve République (François Mitterrand avec 22% en décembre 1991), s'explique par la gestion de la crise syrienne par François Hollande, qui n'exclut toujours pas le recours à la force alors qu'une majorité des Français y sont opposés, et surtout à la pression fiscale toujours plus forte, que d'aucuns qualifient de « matraquage fiscal ».