La France a célébré ce mardi 14 juillet sa fête nationale au rythme d'une impressionnante parade militaire. Placé sous le signe de la cohésion nationale, cette fête est marquée par le défilé des soldats "antiterroriste" qui ont fait libérer les otages des attentats de Paris et par celui d'une centaine de militaires mexicains.
Une cérémonie suivie de la traditionnelle allocution télévisée du président de la République, qui a également évoqué la question sécuritaire en France, la crise grecque et l'accord sur le nucléaire iranien.
Le président Hollande a passé en revue les troupes pour la quatrième fois en tant que président de la République, à l'occasion de la fête nationale de la France, célébrée ce mardi 14 juillet.
Accueilli par le chef d'état-major des armées qui présente officiellement le défilé militaire, M. Hollande prend place dans un véhicule léger de commandement avant d'être escorté par l'escadron de cavalerie de la garde présidentielle, jusqu'aux Champs-Elysées.
Le président Hollande y a rejoint, son Premier ministre français Manuel Valls et des membres du gouvernement ainsi que de nombreux invités parmi lesquels figure le président mexicain, Enrique Pena Nieto en visite officielle en France.
La présence sur les Champs-Elysées des forces d'intervention, notamment le GIGN et le BRI qui ont fait libérer les otages lors des attentats de Paris, représente un point fort de la parade militaire. Ces soldats "antiterroriste" ont été vivement ovationnés par le public.
Ce 14 juillet étant placé sous le signe de la cohésion nationale, une allusion faite aux différents attentats qu'a connu la France, le président de la République a consacré une partie de son allocution télévisée aux questions sécuritaires.
"J'ai renforcé sans cesse les services de renseignement et je fais en sorte qu'il puisse travailler en assurant notre liberté. C'est pourquoi, nous avons fait voter deux lois antiterroristes et une loi sur le renseignement", a déclaré M. Hollande sur TF1, à la suite du défilé militaire sur les Champs-Elysées.
Le président français a expliqué la nécessité de prendre des précautions par le fait que de milliers de personnes ont quitté la France pour aller combattre en Syrie ou en Irak.
Parmi ces gens, "certains sont revenus et sont arrêtés. Il y a aussi ceux que nous surveillons et ceux qui voudraient partir et que nous essayons d'empêcher... Nous sommes mobilisés. Il y a 10 000 militaires qui sont en opération sur notre sol. 7000 qui sont sur le site et 3000 qui sont mobilisables, en plus des policiers et des gendarmes", a indiqué M. Hollande.
Quant à la crise grecque, M. Hollande a expliqué que son combat pour le maintient de la Grèce dans la zone euro, c'est aussi pour veiller sur les intérêts français.
"Je me battais contre la sortie de la Grèce de la zone euro pour que l'argent qui a été prêté à la Grèce puisse être sauvegardé. Parce que si la Grèce sortait de la zone c'était presque la moitié de ce qui avait été prêté par la France et les autres pays à la Grèce qui était perdue", a-t-il indiqué.
M. Hollande dit avoir alors choisi de faire en sorte que la Grèce puisse se redresser pour que les fonds qui vont être mis à sa disposition puissent être au bénéfice de la croissance en Grèce et de la stabilité en Europe.
Au final, "c'est l'Europe qui a gagné et la France qui a trouvé toute sa place et joué tout son rôle", a fait remarquer le président français, affirmant avoir confiance au gouvernement grec car Alexis Tsipras a fait voter des réformes avant même qu'il ne vienne à la table du conseil de la zone euro. Et il lui a été demandé de faire voter encore des réformes importantes pour son pays.
Concernant les relations entre la France et l'Allemagne, M. Hollande a évoqué le lien entre Mme Merkel et lui-même "fondé sur l'intérêt de l'Europe". "Chaque fois qu'il a fallu faire des choix, même si cela pouvait contrarier une partie de nos opinions publiques, nous avons fait le choix de l'Europe ... Il n'était pas possible, sans le couple franco-allemand d'obtenir l'accord", a dit le président français.
Selon le président français, la zone euro est une "garantie, une protection, une sécurité". Il a toutefois estimé qu'il faut un gouvernement économique de la zone euro.
"La France va établir un document qui sera partagé avec nos amis Allemands pour dire ce que nous pouvons faire pour avoir un gouvernement économique. Il faudra aussi aller plus loin et avoir un budget de la zone euro pour pouvoir agir en terme d'investissement", a proposé M. Hollande.
Le président français a également abordé la question du programme nucléaire notamment l'accord qui vient d'être signé avec l'Iran.
"C'est un accord très important qui a été signé, le monde avance. Cela faisait douze ans qu'il y a des négociations et la France a été très ferme", a-t-il indiqué. Selon lui, la préoccupation de la France était d'éviter la prolifération nucléaire qui serait un risque pour la planète : il fallait donc, empêcher que l'Iran accède à la l'arme nucléaire.
"L'Iran a accepté de réduire ses capacités. Deuxième objectif, il faut que nous puissions faire des vérifications et le troisième, c'est que nous puissions lever les sanctions et les remettre s'il y avait le moindre manquement", a dit M. Hollande.
(Rédacteurs :Yin GAO, Guangqi CUI)