Dernière mise à jour à 15h49 le 29/03
La seconde phase de l'allègement des restrictions liées à la COVID-19 est entrée en vigueur ce mercredi, une semaine après la première phase marquée par la fin du masque obligatoire en extérieur et celle des jauges.
Cette deuxième étape de la levée des restrictions permet la réouverture des discothèques, la reprise des concerts debout, la consommation au comptoir dans les bars et, la possibilité de manger et boire dans les transports, cinémas et stades.
A l'école, le protocole sanitaire sera allégé dès le retour des vacances scolaires, passant du niveau 3 au niveau 2 avec la fin du port du masque dans la cour de récréation. Le dispositif de dépistage sera aussi assoupli, avec un seul auto test pour les cas contact au lieu de trois.
Cette décision des autorités de maintenir le calendrier de la levée des restrictions s'explique par l'amélioration de la situation sanitaire au niveau national. D epuis plusieurs jours une baisse des contaminations a été enregistrée avec en moyenne 119.702 cas par jour sur sept jours selon les chiffres de Santé publique France publiés mardi, soit une baisse de 43% comparée à la semaine précédente.
Le taux d'incidence baisse également et s'établit désormais à 1.393,4 pour 100.000 habitants au niveau national selon la même source.
D'après les chiffres annoncés sur le site du gouvernement français dédié aux informations sur la COVID-19, le nombre moyen de nouvelles hospitalisations quotidiennes, à la date du 15 février, est de 2.015 personnes soit une baisse de 25,62% sur sept jours. Même constat en soins critiques où le nombre de nouvelles entrées quotidiennes est désormais de 240 malades, une diminution de 18,37% en une semaine.
L'amélioration de ces indicateurs épidémiologiques encourage désormais les autorités à viser plus loin. Le ministre de la Santé Olivier Véran a évoqué ce mercredi sur Franceinfo la possible fin du masque en intérieur, notamment dans les transports en commun ainsi que la levée prochaine du pass vaccinal.
"A la mi-mars, on pourrait sérieusement se poser la question du port du masque en intérieur (...) alléger le pass vaccinal et le conserver dans les endroits les plus à risque" , a-t-il indiqué. Les cas de contaminations, désormais "trois fois moins importantes qu'il y a deux semaines", font espérer selon M. Véran qu'il y a des chances de "sortir complètement de la vague d'ici quelques semaines (...) On a atteint un niveau d'immunité collective très fort".
Mais certains scientifiques et soignants ne sont pas aussi optimistes et appellent à la prudence. C'est le cas du professeur Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital Tenon à Paris, qui a demandé la poursuite des gestes barrières. "On ne peut pas faire comme si les choses étaient réglées. On n'est pas sorti de l'affaire, il faut continuer les gestes barrières", a-t-il déclaré sur BFMTV.
Ce chercheur clinicien a également mis l'accent sur la nécessité de porter le masque alors même que le gouvernement annonce que le masque ne sera plus obligatoire à partir du 28 février dans les lieux clos, soumis au pass vaccinal. Son confrère Imad Kansau, médecin à l'hôpital Antoine Béclère abonde dans le même sens. Il reconnait que la tendance à la baisse des indicateurs épidémiologiques est "réelle et nette, mais il y a toujours un décalage avec l'hôpital".
"La pression existe toujours à l'hôpital parce qu'il n'y a pas suffisamment de personnel. Et nous avons encore beaucoup de morts de COVID-19", a-t-il expliqué tout en invitant les autorités à prendre ces éléments en compte dans leurs prises de décisions.