Dernière mise à jour à 15h49 le 29/03
Le président américain Joe Biden a annoncé mardi l'imposition d'un embargo sur l'énergie russe, interdisant toutes les importations américaines de pétrole, de gaz naturel liquéfié et de charbon en provenance de Russie en raison de ses opérations militaires en Ukraine.
"Cela signifie que le pétrole russe ne sera plus accepté dans les ports américains", a déclaré le président dans une allocution prononcée depuis la Maison Blanche, affirmant que cette décision porterait un "coup puissant" à la capacité de la Russie à financer son action militaire, tout en admettant que cela aurait également un impact sur les Américains en provoquant une hausse continue des prix dans les stations-service.
Le prix de l'essence à la pompe "a augmenté de 75 cents" depuis que la Russie a lancé ses opérations militaires, a-t-il déclaré, ajoutant qu'il allait "encore augmenter" après cet embargo.
Le prix moyen de l'essence aux Etats-Unis a atteint mardi le niveau record de 4,173 dollars le gallon (1 gallon = 3,78 litres), selon l'American Automobile Association, dont les données ont montré que les prix avaient augmenté de 15 % en une semaine, et de 21 % depuis le mois dernier.
L'Union européenne, qui dépend de la Russie pour environ 40 % de ses approvisionnements en gaz naturel, a quant à elle annoncé mardi un ensemble de mesures relativement limitées, réduisant les importations de gaz naturel russe de deux tiers cette année, tout en espérant être libérée de toute dépendance vis-à-vis de la Russie avant 2030. Les Etats-Unis sont beaucoup moins dépendants de l'énergie russe que les pays européens.
Le président russe Vladimir Poutine a récemment déclaré lors d'une rencontre avec des hôtesses de l'air des compagnies aériennes russes que les sanctions occidentales s'apparentaient à une "déclaration de guerre".
C'était "une décision difficile" de lancer une opération militaire spéciale en Ukraine, mais il y a "des menaces absolument réelles" pour la Russie, a affirmé Vladimir Poutine, ajoutant que si l'Ukraine rejoignait l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord, l'ensemble du bloc serait obligé de soutenir Kiev militairement.