Dernière mise à jour à 15h48 le 29/03
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a lancé mardi un appel mondial pour que le sort des Syriens déplacés par une guerre qui ravage leur pays depuis 12 ans ne soit pas oublié.
"11 ans après son début, la crise du déplacement en Syrie reste la plus grande au monde. Plus de 13 millions de personnes ont fui le pays ou sont déplacées à l'intérieur de ses frontières", a souligné mardi Boris Cheshirkov, le porte-parole du HCR, lors d'un point de presse.
Selon M. Cheshirkov, les pays limitrophes ou proches de la Syrie ont accueilli plus de 5,6 millions de réfugiés syriens. Ces pays subissent désormais une pression financière accrue, notamment en raison de l'impact socio-économique dévastateur de la pandémie de COVID-19.
"Aujourd'hui, la plupart des réfugiés syriens dans la région vivent dans la pauvreté. Les perspectives sont désastreuses pour les plus vulnérables d'entre eux, comme les mères célibataires, les enfants vivant sans une personne s'occupant d'eux et les handicapés", a dit M. Cheshirkov.
La situation est particulièrement grave au Liban, où plus de 90 % des Syriens vivent dans l'extrême pauvreté, a-t-il noté.
Plus de 6,9 millions de personnes sont toujours déplacées à l'intérieur de la Syrie et 14,6 millions de personnes dans le pays ont besoin d'une aide humanitaire.
Selon le porte-parole, en 2021, les trois quarts de tous les ménages du pays ont déclaré ne pas être en mesure de répondre à leurs besoins les plus élémentaires.