Dernière mise à jour à 08h56 le 10/05
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a rencontré lundi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, sans cependant parvenir à un accord sur un projet d'embargo sur le pétrole russe.
"La discussion que j'ai eue ce soir avec le Premier ministre Viktor Orban a permis de clarifier certaines questions liées aux sanctions et à la sécurité énergétique", a indiqué Mme von der Leyen sur Twitter après un dîner de travail de 90 minutes à la résidence de M. Orban, dans la capitale hongroise.
"Nous avons fait des progrès, mais il reste du travail. Je convoquerai une vidéoconférence avec les parties prenantes de la région afin de renforcer la coopération régionale en matière d'infrastructures pétrolières", a-t-elle ajouté.
Une source anonyme au sein de l'Union européenne (UE) a déclaré lundi que la Commission européenne envisageait de débloquer des fonds spéciaux pour permettre aux Etats enclavés de l'est de l'UE - comme la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque - de moderniser leurs infrastructures pétrolières afin de les persuader d'accepter l'embargo sur le pétrole russe.
Dans son sixième train de sanctions contre Moscou, l'UE prévoit d'éliminer progressivement ses importations de pétrole russe au cours des six prochains mois, et ses importations de produits raffinés d'ici la fin de l'année, selon Mme von der Leyen.
Mais la Hongrie et d'autres pays d'Europe de l'Est, qui dépendent largement du pétrole russe, ne sont pas prêts à accepter ce sixième train de sanctions dans sa forme actuelle.
"Les discussions avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen sont terminées. Le sujet abordé était bien sûr la prochaine série de sanctions de Bruxelles et son impact sur la Hongrie et l'économie hongroise", a indiqué le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce Peter Szijjarto, qui a également pris part à la réunion.
"Ce train de sanctions causerait d'énormes problèmes à la Hongrie s'il entrait en vigueur. L'approvisionnement énergétique de la Hongrie est pour le moment sûr, mais l'adoption de ces sanctions compromettrait notre sécurité énergétique, car il nous serait impossible d'obtenir suffisamment de pétrole", a affirmé M. Szijjarto dans un message vidéo posté sur sa page Facebook.