Dernière mise à jour à 10h59 le 09/05
Les accusations portées contre la Chine, selon lesquelles elle aurait des responsabilités dans la crise ukrainienne, sont absurdes, a déclaré le 6 mai le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Le Yucheng.
Il a fait ces remarques lors d'un discours prononcé à l'occasion d'un dialogue en ligne de groupes de réflexion mondiaux de 20 pays, déclarant qu'à propos de la crise ukrainienne, certaines personnes avaient fait des allégations sans fondement, déformé la position de la Chine et tenté de lui faire porter la responsabilité de leurs propres actions.
Le vice-ministre des Affaires étrangères Le Yucheng prend la parole lors d'un dialogue en ligne de groupes de réflexion mondiaux de 20 pays, le 6 mai 2022. (Photo / fmprc.gov.cn)
Selon le vice-ministre, certaines personnes ont déformé les termes de la récente déclaration conjointe sino-russe et ont mal interprété « l'amitié n'a pas de limites et la coopération n'a pas de domaines interdits », l'interprétant comme le fait que la Chine avait « une connaissance préalable » de l'opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine et qu'elle l'aurait même « approuvée », en concluant donc que la Chine devait être aussi tenue responsable du conflit.
« C'est absurde », a répondu M. Le, ajoutant que la Chine n'est pas impliquée dans le conflit, encore moins celui qui l'a créé. Comment la Chine pourrait-elle encore en être responsable ?
Le vice-ministre a noté que les relations entre la Chine et la Russie sont fondées sur les principes de non-alliance, de non-confrontation et de non-ciblage de tiers, et qu'elle n'est soumise à l'influence d'aucun tiers. La description des termes « pas de limites » et « pas de zones interdites » rend compte de l'état actuel et des perspectives d'avenir des relations sino-russes.
« La vérité est que la Chine souhaite des relations amicales avec tous les pays et nous ne fixons jamais de limite à la coopération, et nous ne voyons pas non plus la nécessité de le faire », a-t-il souligné.
En réponse à l'accusation selon laquelle la Chine se tenait du mauvais côté de l'histoire pour ne pas s'être jointe aux États-Unis et à d'autres pays occidentaux pour condamner et sanctionner la Russie, M. Le a déclaré que depuis le début du conflit russo-ukrainien, la Chine s'est engagée à respecter les objectifs et les principes de la Charte des Nations Unies et du principe de sécurité indivisible. « Nous avons défendu l'équité et la justice, et déployé des efforts actifs pour encourager les pourparlers de paix et fournir une aide humanitaire. La Chine n'a pas de problème à régler ni d'agenda géopolitique sur cette question », a-t-il affirmé.
En revanche, a remarqué le vice-ministre, depuis un certain temps, les États-Unis ne cessent de montrer leurs muscles aux portes de la Chine, créant des groupes exclusifs contre la Chine et enflammant la question de Taiwan pour tester la ligne rouge de Beijing. « Si ce n'est pas une version Asie-Pacifique de l'expansion de l'OTAN vers l'est, alors qu'est-ce que c'est ? Une telle stratégie, si elle n'est pas contrôlée, entraînerait des conséquences horribles et pousserait l'Asie-Pacifique au bord du gouffre », a-t-il averti.
Le vice-ministre a enfin souligné que la Chine était attachée au développement pacifique et recherchait l'harmonie, la solidarité et la coopération dans la région. Elle n'a jamais été un provocateur ou un fauteur de troubles et la viser n'a aucun sens. Toute tentative de « copier-coller » la crise ukrainienne en Asie-Pacifique est vouée à l'échec, a-t-il conclu.