Dernière mise à jour à 08h34 le 09/05
Des responsables serbes et chinois ont commémoré le 23e anniversaire de la mort de trois journalistes chinois lors du bombardement de l'ambassade de Chine à Belgrade par les forces de l'OTAN durant leur campagne contre la Yougoslavie en 1999.
Devant l'ancien site de l'ambassade bombardée, qui abrite aujourd'hui un centre culturel moderne, des plaques commémoratives ont été recouvertes samedi de couronnes de fleurs colorées.
Nino Brajovic, secrétaire général de l'Association des journalistes de Serbie (UNS), a indiqué dimanche à Xinhua que la Serbie et la Chine avaient commencé il y a maintenant dix ans à commémorer conjointement le bombardement de l'ambassade de Chine par l'OTAN.
"Chaque année, cette commémoration suscite un intérêt croissant. Pour la première fois nous avons vu les représentants de certaines organisations tenir des photos des journalistes tués, ce qui montre qu'ils les gardent vraiment dans leur cœur", a-t-il noté.
"Je pense que le meurtre de ces journalistes chinois n'a pas été sanctionné de manière adéquate par les organisations journalistiques internationales, et que cela reflète un double standard. Nous nous y opposons autant que nous le pouvons", a-t-il déclaré.
Shao Yunhuan, de l'agence de presse chinoise Xinhua, ainsi que Xu Xinghu et son épouse Zhu Ying, du journal Guangming Daily, ont été tués dans un bombardement de l'OTAN le 7 mai 1999. Des dizaines d'autres personnes ont été blessées.
Parmi les officiels présents aux commémorations de samedi figuraient Aleksandar Vulin, le ministre serbe de l'Intérieur, Darija Kisic Tepavcevic, la ministre du Travail, de l'Emploi, des Anciens combattants et des Affaires sociales, et Tian Yishu, chargé d'affaires de l'ambassade de Chine en Serbie.
Andreja Mladenovic, adjointe au maire de Belgrade, a déclaré que les peuples chinois et serbe avaient tous deux été victimes de l'agression de l'OTAN, ce qui conférait des bases solides et durables à leur amitié.
"Nous sommes venus montrer notre respect sincère à nos frères chinois tués dans les bombardements des agresseurs. Il nous est très difficile d'accepter les pertes causées par les agresseurs - les Etats-Unis et l'OTAN", a déclaré samedi à Xinhua Svetozar Parezanin, un ancien colonel à la retraite.
"Nous nous souvenons parfaitement de ce jour, et nous ne l'oublierons jamais. Nous venons ici chaque année", a-t-il affirmé.