Dernière mise à jour à 08h37 le 16/05
La Suède et la Finlande ont proposé de travailler avec la Turquie sur les "garanties de sécurité" qu'Ankara a exigées en lien avec leur projet d'adhésion à l'OTAN, a déclaré dimanche le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu.
La Turquie soutient la politique d'ouverture de l'OTAN, mais la candidature de la Finlande et de la Suède soulève des problèmes de sécurité pour Ankara, a indiqué M. Cavusoglu aux journalistes turcs à Berlin après une réunion de l'OTAN.
Les pays qui "ont des contacts avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un parti illégal, doivent revenir sur leur position" à ce sujet, a déclaré le ministre, cité par la chaîne de télévision publique TRT.
Les pays qui imposent des restrictions sur les exportations de leurs industries de défense vers la Turquie doivent par ailleurs lever ces restrictions s'ils souhaitent devenir membres de l'OTAN, a-t-il ajouté.
M. Cavusoglu a pris part à une rencontre tripartite avec son homologue suédoise Ann Linde et son homologue finlandais Pekka Haavisto samedi à Berlin, en marge de la réunion de l'OTAN.
La Finlande et la Suède ont proposé lors de la réunion de travailler conjointement avec la Turquie pour répondre à ses objections, a-t-il affirmé.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré vendredi que la Turquie n'était guère favorable à une adhésion de la Finlande et de la Suède à l'alliance.
Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne (UE), est en rébellion contre le gouvernement turc depuis plus de trois décennies.
En tant que membre de l'OTAN, la Turquie peut opposer son veto à l'admission d'un pays dans l'alliance militaire.