Dernière mise à jour à 08h51 le 29/04
Les demandes d'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) seront traitées rapidement si ces pays scandinaves le décident, a déclaré jeudi le secrétaire général de l'alliance militaire, Jens Stoltenberg.
"Si elles décident de poser leur candidature, la Finlande et la Suède seront accueillies à bras ouverts au sein de l'OTAN. La Finlande et la Suède sont nos partenaires les plus proches", a déclaré M. Stoltenberg à la presse au Parlement européen à Bruxelles.
La Finlande et la Suède ont longtemps mené une politique de non-alignement militaire. Après la désintégration de l'Union soviétique, l'OTAN a échoué à convaincre ces deux pays à plusieurs reprises.
Mais les deux pays ont fait évoluer leurs positions face au conflit russo-ukrainien, livrant des armes et des munitions à l'Ukraine.
"Nous savons que leurs forces armées répondent aux normes de l'OTAN et sont interopérables avec les forces de l'OTAN. Nous nous entraînons ensemble, nous nous exerçons ensemble et nous avons également travaillé ensemble avec la Finlande et la Suède dans de nombreuses missions et opérations différentes", a déclaré M. Stoltenberg.
Il a également abordé la question de la sécurité de ces deux pays pendant la période intérimaire entre leurs candidatures potentielles et la date à laquelle ils deviendront effectivement membres de l'organisation, affirmant qu'ils "seraient en mesure de trouver des arrangements" afin de ne laisser "aucune incertitude".
Les deux pays sont tous voisins de la Russie. La Finlande partage une frontière de 1.340 km avec la Russie.
En répondant à une question sur la perspective des pays qui pourraient rejoindre l'OTAN, Dmitri Peskov, attaché de presse du président russe Vladimir Poutine, a déclaré aux journalistes au début du mois que la poursuite de l'expansion de l'OTAN, y compris l'admission de la Finlande et de la Suède dans l'alliance, ne contribuerait pas à la sécurité en Europe.
"En soi, l'alliance est plutôt un outil affuté pour la confrontation. Ce n'est pas une alliance qui assure la paix et la stabilité. Une nouvelle expansion de l'alliance, bien sûr, n'apporterait pas de sécurité supplémentaire au continent européen", a déclaré le porte-parole du Kremlin.