Dernière mise à jour à 08h45 le 27/06
Les dirigeants du Groupe des sept (G7) ont donné dimanche le coup d'envoi de leur sommet annuel de trois jours à Elmau, dans les Alpes bavaroises (sud de l'Allemagne), dans un contexte de faibles attentes et de protestations.
Le sommet se concentrera sur le conflit entre la Russie et l'Ukraine, le climat et d'autres sujets, alors que le pays hôte a tempéré les attentes.
Le conflit russo-ukrainien en cours, et surtout les nouvelles sanctions contre la Russie, domineront les discussions du sommet des dirigeants des principaux pays industrialisés du monde, alors que le président américain Joe Biden a déclaré dimanche matin que le G7 imposerait une interdiction des importations d'or russe.
Photo prise le 26 juin 2022 montrant le château d'Elmau, dans les Alpes bavaroises dans le sud de l'Allemagne. Les dirigeants du G7 ont donné dimanche le coup d'envoi de leur sommet annuel de trois jours au château d'Elmau (Xinhua/Guo Chen)
Une source du gouvernement fédéral allemand a révélé samedi soir que des plafonds de prix du pétrole russe seraient discutés, une mesure qui envisage de forcer la Russie à vendre du pétrole à de gros acheteurs comme l'Inde à un prix nettement inférieur à l'avenir. Les pays du G7 en discutent intensivement et sont "sur le point de trouver un accord".
Selon cette même source, les dirigeants du G7 devraient faire une déclaration sur la question du conflit entre la Russie et l'Ukraine. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky prononcera un discours par liaison vidéo au cours du sommet.
Les dirigeants aborderont également la crise alimentaire. Ils tenteront de trouver des moyens de débloquer les exportations de céréales de l'Ukraine à travers la mer Noire et feront des promesses financières pour aider les pays les plus durement touchés par cette crise.
Le président du Conseil européen Charles Michel, le Premier ministre italien Mario Draghi, le Premier ministre canadien Justin Trudeau, le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz, le président américain Joe Biden, le Premier ministre britannique Boris Johnson, le Premier ministre japonais Fumio Kishida et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen (de gauche à droite) posent pour une photo de groupe lors du sommet des dirigeants des pays du groupe des sept (G7) au château d'Elmau, dans les Alpes bavaroises dans le sud de l'Allemagne, le 26 juin 2022. (Xinhua/Guo Chen)
Conformément aux priorités politiques définies par le pays hôte, l'Allemagne, les dirigeants du G7 discuteront aussi des questions telles que le changement climatique, en créant un "club climatique" proposé par le chancelier allemand Olaf Scholz.
Outre les dirigeants de l'Allemagne, des Etats-Unis, du Japon, du Canada, du Royaume-Uni, de l'Italie, de la France et de l'Union européenne, les dirigeants de l'Inde, de l'Indonésie, de l'Afrique du Sud, du Sénégal et de l'Argentine ont été invités à participer au sommet.
Le bloc occidental devrait profiter du sommet du G7 pour tenter de persuader les principaux pays en développement de se joindre à leurs sanctions contre la Russie, selon des experts. Le pays hôte, l'Allemagne, a cependant tenté de tempérer les attentes de ce sommet.
Des manifestants protestent contre le sommet du G7 à Munich, en Allemagne, le 25 juin 2022. (Xinhua/Ren Ke)
Samedi, quelque 4.000 personnes ont défilé à Munich contre le sommet du G7, certains groupes de manifestants accusant les principaux pays occidentaux d'avoir provoqué le conflit entre la Russie et l'Ukraine et de faire subir au monde entier les conséquences du conflit, dont la crise alimentaire.
Dimanche après-midi, les manifestations se sont poursuivies, et les manifestants se sont rapprochés du site du sommet. Plus de 1.000 manifestants y ont participé, selon les organisateurs.
La crise climatique et la crainte d'une escalade du conflit russo-ukrainien étaient au cœur des préoccupations des manifestants. "Nous ne leur permettrons pas de détruire notre planète et notre avenir", a déclaré l'un d'entre eux lors du rassemblement.