Dernière mise à jour à 08h48 le 06/02
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a déclaré dimanche que Téhéran avait informé l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de sa décision de commencer à produire de l'uranium enrichi à 60 % dans l'Usine d'enrichissement de combustible de Fordo (FFEP) dès novembre 2022.
M. Kanaani a tenu ces propos en réponse à une déclaration conjointe publiée vendredi par les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne, qui accusait l'Iran d'être "inconsistant dans le respect de ses obligations en matière de nucléaire, comme le montre un récent rapport de l'AIEA".
Dans un communiqué publié sur le site du ministère, M. Kanaani a déclaré que l'Iran avait informé l'agence de surveillance nucléaire de l'ONU de sa décision de produire de l'uranium enrichi à 60 % dans son usine de Fordo le 17 novembre 2022, et que tous les modes d'enrichissement impliqués avaient été mentionnés dans le questionnaire d'information remis à l'agence.
Concernant la récente inspection de cette usine par l'AIEA en janvier 2023, il a affirmé qu'aucune mesure nouvelle ou contraire n'avait été appliquée à Fordo par rapport au questionnaire de novembre.
L'agence onusienne a cependant critiqué mercredi dernier l'Iran pour avoir apporté une "modification non déclarée" à l'interconnexion entre les deux groupes de machines de pointe servant à enrichir l'uranium jusqu'à 60 % à Fordo.
Mercredi soir, le porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Behrouz Kamalvandi, a déclaré que les affirmations de l'AIEA étaient basées sur le rapport "erroné" d'un inspecteur.
