Dernière mise à jour à 08h48 le 06/02
Le guide suprême iranien Ali Khamenei a accepté dimanche de gracier ou de commuer les peines de plusieurs dizaines de milliers de détenus, dont des individus arrêtés pendant les récents "troubles" survenus dans le pays.
Cette grâce a été proposée par le chef du pouvoir judiciaire iranien Gholamhossein Mohseni-Ejei à l'occasion du 44e anniversaire de la révolution islamique iranienne de 1979, qui tombe le 11 février, selon le site Internet du guide suprême.
Dans une lettre adressée au guide suprême, le chef du pouvoir judiciaire a déclaré qu'un certain nombre d'Iraniens, en particulier des jeunes, avaient été "trompés par la propagande et les incitations des ennemis" du régime, et avaient en conséquence commis "des délits et des actes incorrects", causant des problèmes à leur famille, à leurs connaissances et à eux-mêmes.
Le chef de la justice a également énuméré un certain nombre de conditions préalables devant être remplies par les détenus pour être graciés, ajoutant que ceux qui avaient commis des meurtres, avaient espionné pour le compte de services de renseignement étrangers ou avaient été en contact direct avec des agents de ces services ne devaient pas être inclus dans le pardon.
La Constitution iranienne accorde au plus haut dirigeant du pays le droit de revenir sur certaines condamnations éligibles, sur recommandation du chef du pouvoir judiciaire.
Des manifestations ont éclaté en Iran après la mort de Mahsa Amini, 22 ans, dans un hôpital de Téhéran. Elle est décédée le 16 septembre 2022, quelques jours après s'être évanouie dans un commissariat de police. A la suite de ces manifestations, l'Iran a accusé les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux d'avoir "incité à l'émeute et soutenu des terroristes" dans le pays.