Dernière mise à jour à 08h55 le 21/02
Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian a critiqué la poursuite par l'UE de la politique de sanctions imposée à Téhéran par l'ancien président américain Donald Trump, affirmant que cela prouvait que l'UE continuait d'utiliser deux poids, deux mesures.
Il a émis ces remarques dimanche soir lors d'un appel téléphonique avec Josep Borrell, chef de la politique étrangère de l'UE, en réponse aux récentes sanctions de l'UE contre l'Iran, a rapporté lundi le site internet du ministère iranien des Affaires étrangères.
Fin janvier, l'UE a imposé des sanctions à plus de 30 responsables et organisations iraniens, dont les forces du Corps des gardiens de la révolution islamique, pour avoir réagi aux récentes manifestations dans le pays. Le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont également imposé de nouvelles sanctions à l'Iran.
En ce qui concerne l'interaction entre l'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur les questions des garanties, le chef de la diplomatie iranienne a déclaré que Téhéran se préparait à la visite en Iran du directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, et prévoyait des initiatives conjointes lors de sa visite.
En juillet 2015, l'Iran a signé un accord nucléaire avec les puissances mondiales, officiellement connu sous le nom de Plan d'action global conjoint (PAGC), acceptant d'imposer certaines restrictions à son programme nucléaire en échange de la levée des sanctions contre l'Iran. Cependant, les Etats-Unis se sont retirés de l'accord en mai 2018 et ont réimposé des sanctions unilatérales à Téhéran, ce qui a incité ce dernier à réduire certains de ses engagements nucléaires au titre de l'accord.
Les négociations ont repris en avril 2021 à Vienne pour relancer le PAGC, sans toutefois réaliser de percée jusqu'au dernier cycle de pourparlers en août 2022.