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Le chef de l'AIEA s'attend à une coopération nucléaire plus large et plus profonde avec la Chine

Xinhua | 19.05.2023 08h03

Dans une récente interview exclusive avec Xinhua, Rafael Grossi, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a salué le développement rapide de l'industrie de l'énergie nucléaire chinoise, et a exprimé son espoir de voir la coopération entre son agence et la Chine se renforcer dans ce domaine.

M. Grossi a prévu de se rendre en Chine fin mai. Ce voyage, qui le conduira à visiter certaines des installations nucléaires critiques de la Chine, sera sa première visite dans le pays depuis qu'il a pris la tête de l'AIEA en 2019.

Il a déclaré que sa visite en Chine était "très attendue", car ce pays "est l'un des partenaires les plus importants de l'AIEA, et un leader mondial à tous égards, en particulier dans le domaine nucléaire".

Il a fait l'éloge du développement de l'énergie nucléaire en Chine, affirmant que le pays avait fait progresser ce secteur à un rythme "exponentiel" dans le cadre de ses efforts de décarbonation et de transition énergétique. La Chine exporte en outre des technologies nucléaires "de niveau mondial" vers d'autres pays, et promeut l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire à travers le monde.

M. Grossi a également souligné l'étroite coopération qui existe entre l'agence et la Chine dans des domaines tels que le développement de l'énergie nucléaire, les applications des technologies nucléaires, la médecine nucléaire et la non-prolifération.

"En tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies et que puissance mondiale, la Chine est un pays qui a son mot à dire sur de nombreux domaines dans lesquels l'AIEA joue un rôle. Sur toutes les questions liées à la non-prolifération mondiale, nos discussions avec Beijing sont tout simplement indispensables", a indiqué M. Grossi.

A mesure que l'intérêt et la demande pour l'énergie nucléaire augmentent à travers le monde, il s'attend à ce que la coopération de l'AIEA avec la Chine, qui est un important fournisseur de technologies, devienne "plus large et plus profonde", a-t-il affirmé.

Depuis le début du conflit russo-ukrainien en février 2022, M. Grossi a tiré à plusieurs reprises la sonnette d'alarme sur la situation sécuritaire des installations nucléaires ukrainiennes, notamment après les attaques ayant visé la centrale nucléaire de Zaporijia.

Le directeur général de l'AIEA s'est rendu en Ukraine, a discuté avec Kiev et Moscou, et a obtenu la présence permanente d'experts de l'AIEA dans les installations nucléaires ukrainiennes pour assurer leur sécurité.

Il s'est félicité du soutien de la Chine au travail de l'AIEA, ajoutant que son équipe échangeait régulièrement des informations et recevait des avis d'experts chinois.

En février, la Chine a publié un document énonçant sa position sur le règlement politique de la crise ukrainienne, déclarant qu'elle s'opposait à toute attaque armée contre les centrales nucléaires et autres installations nucléaires pacifiques, et soutenait l'AIEA dans son rôle constructif de promotion de la sûreté de ces installations.

Interrogé sur le document de position de la Chine, M. Grossi a déclaré qu'il était "très important", dans la mesure où le soutien de la Chine l'aiderait à "plaider en faveur de la sûreté et de la sécurité nucléaires" en Ukraine.

(Rédacteurs :孙鸿宇, Yishuang Liu)
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