Dernière mise à jour à 09h03 le 07/10
Les forces de sécurité turques ont répondu à une "attaque" des Unités de défense du peuple kurde (YPG) dans le nord de la Syrie et ont tué 26 combattants kurdes, a déclaré vendredi le ministère turc de la Défense.
Ces représailles turques ont eu lieu après que les YPG, un groupe kurde syrien, ont lancé une "attaque" sur la base de Dabiq, dans la zone de l'opération Bouclier de l'Euphrate de l'armée turque, dans le nord de la Syrie, jeudi en fin de journée, a précisé le ministère dans un communiqué.
Des avions de guerre turcs ont également lancé des raids aériens contre les YPG et ont touché 30 cibles dans les régions de Tal Rifaat, Jazira et Derik jeudi soir, selon le ministère.
Jeudi matin, l'Organisation nationale du renseignement (MIT) de la Turquie a frappé des entrepôts d'armes et de munitions des YPG avec des drones armés, a rapporté l'agence semi-officielle Anadolu.
Les tensions entre le groupe kurde syrien et les forces turques en Syrie se sont aggravées à la suite d'un attentat suicide à la bombe dans la capitale turque Ankara survenu dimanche.
Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit) a revendiqué cet attentat perpétré devant le ministère turc de l'Intérieur, au cours duquel un assaillant s'est fait exploser et un autre a été tué lors d'un échange de tirs avec la police. Deux policiers ont également été blessés.
Par ailleurs, la police a arrêté vendredi 75 membres présumés du PKK dans 11 provinces de Turquie, a déclaré le ministre de l'Intérieur Ali Yerlikaya sur le réseau social X (anciennement Twitter).
Mercredi, le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a averti que toutes les infrastructures et installations énergétiques du PKK et des YPG en Syrie et en Irak étaient désormais des "cibles légitimes" pour l'armée turque.
Ankara a annoncé avoir mené trois frappes aériennes sur des cibles du PKK dans le nord de l'Irak depuis dimanche.
L'armée turque a lancé l'opération Bouclier de l'Euphrate en 2016, l'opération Rameau d'olivier en 2018, l'opération Printemps de la paix en 2019 et l'opération Bouclier de printemps en 2020 dans le nord de la Syrie afin de créer une zone sans YPG le long de sa frontière avec le pays voisin.
Le PKK, inscrit sur la liste des organisations terroristes par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne, se rebelle contre le gouvernement turc depuis plus de 30 ans. La Turquie considère le groupe YPG comme la branche syrienne du PKK.