Dernière mise à jour à 10h10 le 25/10
L'Afrique du Sud a appelé les pays du groupe BRICS à déployer des efforts communs pour parvenir à une reprise durable de l'industrie du tourisme lors d'une réunion de haut niveau mardi au Cap, en Afrique du Sud.
"C'est l'occasion pour les membres des BRICS de parvenir à un consensus sur les priorités politiques nécessaires à la relance d'un tourisme juste et durable", a déclaré la ministre sud-africaine du Tourisme, Patricia de Lille, lors de la séance inaugurale de la réunion des ministres du Tourisme des BRICS. La réunion, intitulée "Relancer un tourisme durable et inclusif", doit durer jusqu'à jeudi.
"BRICS" est l'acronyme d'un mécanisme de coopération entre marchés émergents, qui comprend le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud. Lors du dernier sommet du groupe, qui s'est tenu en août en Afrique du Sud, les dirigeants des BRICS ont convenu d'inviter six nouveaux pays à les rejoindre : l'Argentine, l'Egypte, l'Ethiopie, l'Iran, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis. Leur adhésion prendra effet le 1er janvier 2024.
Dans son discours, Mme De Lille a noté que dans la déclaration du sommet des BRICS du mois d'août, les chefs d'Etat du groupe avaient souligné la nécessité de relancer de toute urgence l'industrie du tourisme et de faire augmenter leurs flux touristiques.
"Nous sommes réunis aujourd'hui pour convenir d'une voie à suivre et d'un plan d'action", a déclaré Mme De Lille.
Citant l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), Mme De Lille a indiqué que les arrivées internationales pourraient retrouver 80 à 95 % de leurs niveaux d'avant la pandémie en 2023.
"Cette reprise est une occasion de mettre en œuvre des transformations en profondeur afin que le secteur du voyage et du tourisme contribue à bâtir un avenir plus résilient et inclusif", a-t-elle affirmé.
La ministre sud-africaine a également appelé les membres des BRICS à aligner leurs stratégies touristiques respectives autour de six grands domaines d'action : santé publique, inclusion sociale, conservation de la biodiversité, lutte contre le changement climatique, garantie d'une économie circulaire donnant du pouvoir à tous, et engagement en faveur d'une gouvernance et d'une finance équitables et transparentes.
"La relance collective du tourisme doit être envisagée au-delà du simple impact économique. Un modèle de développement plus juste est nécessaire", a-t-elle ajouté.