Dernière mise à jour à 09h14 le 28/11
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Nasser Kanaani a déclaré lundi que la coopération de son pays avec la Russie dans différents secteurs "n'impliquait pas une confrontation avec l'Ukraine".
Il a fait cette déclaration lors de sa conférence de presse hebdomadaire à Téhéran, la capitale du pays, en réponse aux récentes remarques du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Celui-ci a en effet déclaré qu'"une politique de sanctions raisonnable et des signaux politiques aux dirigeants iraniens étaient nécessaires de la part de la communauté internationale" pour empêcher toute livraison potentielle de missiles à la Russie.
M. Kanaani a indiqué que l'Iran souhaitait maintenir des relations amicales avec l'Ukraine et la Russie. "Nous avons explicitement déclaré que nous étions contre la guerre, les meurtres, les déplacements de personnes et la destruction d'infrastructures, et que nous appelions à la fin du conflit", a-t-il affirmé.
"Nous avons réitéré cette position et en avons informé les responsables ukrainiens. Nous ne devons pas laisser les modes médiatiques influencer la position des responsables ukrainiens et affecter plus avant les relations entre les deux pays", a-t-il déclaré.
Le porte-parole a aussi indiqué que l'Iran et la Russie coopéraient dans les domaines militaire, politique et commercial, une pratique qui était dans l'intérêt commun des deux pays et ne nuisait à aucune autre partie.
L'Ukraine et certains pays occidentaux ont accusé l'Iran de livrer des drones kamikazes à la Russie pour les utiliser dans son offensive contre l'Ukraine. L'Iran a rejeté à plusieurs reprises ces accusations comme "sans fondement", affirmant n'avoir fourni qu'un "nombre limité" de drones à la Russie quelques mois avant le début du conflit.