Le responsable onusien de la lutte antiterroriste prône une approche multilatérale au-delà de la force

Le plus haut responsable de la lutte contre le terrorisme des Nations Unies, Vladimir Voronkov a souligné jeudi la nécessité d'une coopération internationale et d'une stratégie globale pour lutter efficacement contre la menace mondiale du terrorisme, préconisant une approche multilatérale allant au-delà du recours à la force.

"La force seule n'est pas la solution", a dit le secrétaire général adjoint du Bureau de lutte contre le terrorisme lors d'un discours devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

M. Voronkov a souligné la nécessité d'une "réponse globale, solidement ancrée dans une stratégie politique, fondée sur le droit international et basée sur l'ensemble du gouvernement et de la société".

(Eskinder Debebe/ONU/via Xinhua)

Se référant au rapport du secrétaire général sur la menace persistante posée par Daesh, aussi connu sous le nom d'Etat islamique (EI), il a déclaré que, malgré des progrès significatifs dans l'affaiblissement de la capacité opérationnelle de cette organisation, celle-ci continue de représenter une menace grave, en particulier dans les zones de conflit.

"Le long retard dans l'annonce d'un nouveau chef après le meurtre de son prédécesseur est une indication des défis au sein de l'organisation", a toutefois remarqué Vladimir Voronkov.

Le responsable a également noté que les Etats membres avaient réussi à lutter contre le financement du terrorisme et que les réserves financières de l'EI étaient actuellement estimées entre 10 et 25 millions de dollars, ce qui est nettement inférieur aux années précédentes.

Le chef onusien de la lutte contre le terrorisme a également noté les progrès accomplis dans la lutte contre les antennes de l'EI dans diverses régions, notamment en Afghanistan, en Indonésie, en Malaisie, en Egypte et au Mozambique. Cependant, il a mis en garde contre la possibilité d'une résurgence de l'EI, avec une augmentation des attaques en Irak et en Syrie depuis novembre dernier, ce qui souligne la résilience durable de ce groupe.

M. Voronkov a souligné les défis en Afrique de l'Ouest et dans la région du Sahel, où l'EI et ses affiliés continuent de tirer parti des différends locaux et d'un environnement sécuritaire complexe pour faire avancer leur projet.

Dans sa conclusion, il a réitéré l'engagement des Nations Unies dans les efforts de lutte contre le terrorisme et a appelé les Etats membres à prêter attention aux conséquences imprévues de certaines mesures. Enfin, il a souligné la nécessité de veiller à ce que les stratégies antiterroristes reposent sur le droit international, dont les droits de l'Homme et le droit humanitaire.

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