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La crise climatique et la pollution aggravent les problèmes de santé, selon le directeur général de l'OMS

Xinhua 01.03.2024 07h57

Les urgences climatiques actuelles, combinées à la pollution et à la disparition des habitats, ont alourdi la charge de morbidité, en particulier dans les pays du Sud global, a déclaré jeudi Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

S'exprimant à l'occasion de la sixième édition de l'Assemblée des Nations Unies pour l'environnement (ANUE-6) qui se tient actuellement à Nairobi, capitale du Kenya, le chef de l'OMS a déploré que les progrès en matière de santé au sein des communautés avaient diminué dans le contexte de la crise écologique croissante.

Notant que la santé des humains et celles des animaux et de l'environnement étaient interdépendantes, il a déclaré que la triple crise planétaire des changements climatiques, de la perte de la biodiversité et de la pollution menaçait les avancées réalisées dans la lutte contre les maladies mortelles.

"La santé humaine souffre lorsque la santé de la planète dont nous dépendons est en péril. Des événements météorologiques graves plus fréquents provoquent des morts et des blessures, et endommagent des établissements de santé et d'autres infrastructures essentielles", a dit Tedros Adhanom Ghebreyesus. Selon lui, l'humanité paie un prix élevé en conséquence des contaminations de l'air et des sources d'eau, comme le montre la recrudescence de maladies mortelles telles que le cancer du poumon, l'asthme, les calculs rénaux et les maladies cardiovasculaires.

D'après le directeur général de l'OMS, les changements climatiques expliquent les changements de comportement, de répartition, et des déplacements des moustiques, oiseaux et autres espèces porteuses de pathogènes, ce qui intensifie la propagation de maladies infectieuses telles que le paludisme et la dengue vers de nouvelles régions.

Si l'on le laisse prospérer, le commerce illégal d'espèces sauvages peut intensifier le risque de maladies zoonotiques qui constituent de nouveaux risques majeurs pour la santé publique, a-t-il observé.

Jusqu'à présent, l'OMS a établi des partenariats avec des pays membres pour accélérer la mise en œuvre de directives portant sur la dimension environnementale des questions de santé, notamment la qualité de l'air, la propreté de l'eau ou une nutrition correcte, a indiqué le responsable. Des actions multilatérales sont nécessaires d'urgence pour mettre fin à la pollution aux plastiques, transformer les systèmes alimentaires et éviter la circulation des déchets dangereux pour renforcer la santé humaine, a-t-il souligné.

De plus, il a fait valoir que transformer les systèmes de transport et assurer qu'ils atteignent des objectifs de zéro émission seraient essentiels pour juguler le fardeau croissant des maladies non-transmissibles.

(Web editor: 孙鸿宇, Yishuang Liu)

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